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 ;; vague assouplie chahute doucement le berceau liquide. sous l'expiration du zéphyr, rive s'étend et sourit par l'ombre de ses forêts. car depuis l'antre frais, les écumes se dégueulent sur sa lisière et font échouer candeur sur l'enfer.
soudain au coucher, claquent ô voiles nébuleuses. les cieux couvent de mille pleurs ses enfants resquilleurs; les marins sont engloutis dans les tumultes sans âmes, celles vomies des abysses. tonnent les voix coléreuses, tapissant le ciel de l'emprunte jupitérienne. d'autres encore clament comme cabots, l'ire fantastique. rincés de lames, fraters se jettent ainsi aux voiles et guidons de bois, pour que vaisseau se retienne de piquer sa fin aux portes noires de leur au delà...
origine v.1 btt; 15.02.21, v.2 btm; 30.09.23 // design v.7 thème; eden's chain // réservé à un public mature et averti (-16) [ mention tw ]
thème piraterie-fantasy, post-apo. sombre en l'ère nouvelle // créatures sanguinaires mêlées aux forbans belliqueux et au corps marinier.
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news -- beyond the myths; étendards hissés, un nouveau vent se lève sur la communauté!
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Ivar Chernobog
Ivar Chernobog
a study in sinking
faceclaim & © : a. skarsgard + lux (av) ; c. lispector.
I'm alive.
Like a wound,

nature : colosse trop grand vorace de procès, connu sous le patronyme de Volkov, nouvellement fané par une odieuse faim ; aujourd'hui le voit furie.
saisons : cinquante-et-un hivers, figés dans des glaces qui ne verront plus aucun printemps.
besogne : fier capitaine de la plus belle comète, préside derrière la barre du supernova, arraché aux pognes sales d'un pater indigne.
errance : entre l'île de loi et l'océan roi.
# Lun 11 Déc 2023 - 16:49

sacred / terrible air.
she carried his heart back to her lair, in his chest
Where her ghost could gnaw at it, lick at it, guard it.
Jour d'été couleur calvaire ; il fait si chaud, et le ciel est si bas. Échoué trop près du soleil, le port exsude une sueur malade, brume fièvre qui se goinfre de la moindre ébauche de décor. Une brise claque, inutile, contre des voiles raides, souffle épuisé à rafler l'anormal mirage. Étouffé dans la moiteur vorace, un navire laisse pourtant deviner son galbe à l'entrée du golfe placide, gardien jaloux des eaux laiteuses.

Nulle carcasse ne s'aperçoit sur le pont principal ; plancher briqué désert, il règne à la surface un calme menteur. Le bâtiment laisse à croire qu'on l'aurait vidé de ses occupants, vidé de son sang, vidé de sa sève. Mais si l'on ose la catabase dans ses entrailles poisses – explose alors tumulte braillard, bacchanale clandestine, cohue foutraque ; aux yeux s'offre myriade colorée de zélotes imbibés, officiers et matelots emmêlés, suant l'ambre lichée, gueules hilares et clameurs victoires. À l'abri de toute mire inquisitrice se déploient des agapes en l'honneur du nouveau capitaine – et à l'infatué fêté de lever son godet, trinquant à ses lauriers amers, trompant avec ses hommes la solitude de sa nouvelle couronne. Oublié le saint ordre de l’impériale marine, oubliées règles et roideurs, oubliés décorum et grandeur ; au cœur de l'étoile, s'invite l'éclat mordant d'un chaos ardent. À la santé du serpent. Le roi d'un jour trône bottes sur l'artillerie, reflet contraire du p a t e r, nonchalant insolent à la morgue dévidée, col débraillé, verve endiablée, triste rieur promettant l' o c é a n à ses sicaires soiffards de sang.

Mais – les songes carmins trop tôt rêvés se voient tristement avortés ; écho d'étain qui braille soudain. Cloche qui urge et vigie qui dégringole au milieu des festivités, gueulant à qui veut l'entendre qu'un trois-mâts disloqué vient d'être pisté. Aussitôt la meute s'agite, dégrisée par la perspective d'une curée, et lâche là la bordée improvisée. On remonte quatre à quatre les marches, trognes en vrac, panses désordonnées, tandis que les gradés aboient déjà sur les resquilleurs qui penseraient à traîner. Le capitaine ferme la marche, finissant un verre moitié vide, gaudrioles encore accrochées aux babines, savourant pour la première fois le privilège de prendre son foutu temps.

Oui.

Qu'ils l'attendent.


Liquide spumeux ingurgité, il s'essuie les lèvres d'un pouce et, pognes dans les poches, laisse derrière lui les oripeaux de son sacre pour remonter vers son devoir.

Semelles frôlent à peine le pont qu'on lui pointe déjà la cause de l'agitation, carcasses raidies dans l'attente de sa sacro-sainte décision. « It's the Auster, Captain. 'Was supposed to reach port two days ago, but we haven't heard a peep from them. 'Seems there's somethin' wrong wit' Her... » Regard délavé se tourne alors vers l'horizon et zieute, à quelques encablures, une presque épave qui perce la brume. Aveugle. Mât de misaine raflé, coque éraillée – exhalaison de sinistre qui profane les eaux, rafiot laid, avili ; a bad Omen, reniflant nécrose et agonie. Semblant d'entrailles régurgitées alors qu'une traînée noirâtre empoisse son sillage – dégueulis d'appendices et de viscères dont l’œil seul peine à faire sens, mais qu'une longue-vue éclaire sans heurts. Kraken, lui souffle une enseigne. Kraken. Alors les voilà contemplant la rançon d'une traque arrachée de peu aux Titans. La Bête a dû emporter son quintal de chêne et de carne à en croire l'état du bâtiment ; laissé à la dérive, le reliquat de l'équipée ne tardera pas à goûter la même écume que les poissards trépassés. Capitaine siffle alors ses instructions, et, glissant sur la mer brume, le Supernova avale la fraction de mille qui les sépare du funeste chasse-marée.

Choc des coques, friction qui fait trembler l'Auster moribond ; dernier soupir ne saurait tarder à être expurgé. Le temps leur est compté. L'escouade d'abordage est cueillie par un gradé rougeaud, postillonnant et s'agitant dans la chaleur sirupeuse, débraillé hagard au mouchoir fou voletant (inutile) sur la sueur d'une face échauffée. Ça déblatère sur la chasse, leur prise, et gerbe copieuses insultes sur une certaine sorcière et ses œuvres d'enfer – diablesse embarquée contre son avis, qui, à l'en croire, serait responsable de tous leurs maux. Trop occupée avec la charogne, elle refuse d'abandonner le navire. Claquant une poignée d'ordres, Chernobog organise la rescousse, et se porte volontaire pour aller déloger ladite sorcière ; nulle considération n'est accordée aux racontars du trembleur, car il ne connaît que trop l'imagination des marins. Il y avait un monstre sur le rafiot, et il gît mort.

Ses bottes rejoignent bientôt la poupe, prestement souillées par un mélange d'iode et d'ichor, lymphe trophée arrachée au céphalopode déchu. La puanteur insoutenable des ventrailles gâtées par l'étuve attire mille mouettes, qui font festin du carnage. Au milieu des piailleries, nimbée d'ailes blanches et de becs sanglants, sylphide occulte dispute son butin aux volatiles. Trempée d'un halo malade, battoirs jusqu'aux coudes dans la viande, elle n'exhibe qu'une échine affairée à l'intrus. Pourtant cela suffit. Corniaud soudain happé par un souvenir, un nom, mordu par un passé qui surgit sans crier gare. Impossible. Songe éthylique en vérité, qui ne saurait résister à la réalité. Elle va se tourner, et l'illusion va cesser. Chaleur et brune ingurgitée lui jouent des tours, il ne la connaît pas. Elle va se tourner, et l'illusion va cesser.

« Cease whatever it is you're doing, woman, the ship is sinking. There 's no time to – »

Et l'apparition se redresse, serpentine, offrant son sordide minois à son œillade scrutatrice. Raclures de doutes balayées, il devient statue de sel figée dans l'air lourd.

Immobile,

guigne une vision qui bâfre sa raison.

Elle sans l'être, traits familiers altérés par le burin d'un démiurge chthonien. L'or de la chevelure blanchi comme une falaise cruelle, lèvres carnage et peau pâle qui font mal sous l'éclat létal ; ses yeux fauves, rouge-orangés, qui, pour la première fois, le voient. Qui le lorgne. Qui le juge.

Banshee tirée du rêve d'un dément,

son vieux nom surgit d'entre les volutes infernaux –

Ô    

L E T O.


Et l'air lui manque, au chien terrible. Un poids immense lui descend entre les côtes, myocarde renflé d'infamie – sienne personnifiée, revenue réclamer son cœur humilié. Dans la brume ils paraissent soudain seuls ; plus un bruit ne filtre, souffles douloureusement asphyxiés, ou peut-être juste le sien – a-t-elle seulement besoin de respirer ? Acier au clair, tiré d'un réflexe enfiévré. La lame vient piquer la poitrine creuse, et voilà chair du sein mordue, et voilà derme trop clair fendu. Pogne qui, déjà, mesure la force qu'il lui faudra pour percer le poitrail de la morte madone (elle est venu pour lui). Cavalcade des pensées dépassée par la mécanique des nerfs raclés, piaffant pour condamner le moindre péril qu'ils renifleraient.

« You're dead. », que le molosse inculpe, verbe rauque et vertige au bout du sabre. Récuse à la charogne d'être en vie. Le cercueil était vide. Enfouit trop sommairement. Elle s'est sortie de terre, et la voilà revenue pour réclamer son pesant de chair.
 @Leto Saar
[crédit; t. hughes + cursed and hauted]

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sacred / terrible air. (leto) Quhn
Ivar Chernobog
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