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;; vague assouplie chahute doucement le berceau liquide. sous l'expiration du zéphyr, rive s'étend et sourit par l'ombre de ses forêts. car depuis l'antre frais, les écumes se dégueulent sur sa lisière et font échouer candeur sur l'enfer. soudain au coucher, claquent ô voiles nébuleuses. les cieux couvent de mille pleurs ses enfants resquilleurs; les marins sont engloutis dans les tumultes sans âmes, celles vomies des abysses. tonnent les voix coléreuses, tapissant le ciel de l'emprunte jupitérienne. d'autres encore clament comme cabots, l'ire fantastique. rincés de lames, fraters se jettent ainsi aux voiles et guidons de bois, pour que vaisseau se retienne de piquer sa fin aux portes noires de leur au delà...
origine v.1 btt; 15.02.21, v.2 btm; 30.09.23 // design v.7 thème; eden's chain // réservé à un public mature et averti (-16) [ mention tw ]
thème piraterie-fantasy, post-apo. sombre en l'ère nouvelle // créatures sanguinaires mêlées aux forbans belliqueux et au corps marinier.
and all this time i've been lying, lying in secret to myself i've been putting sorrow on the farthest place on my shelf and i was running far away, would i run off the world someday ?
elle ne s’est jamais arrêté de courir, elle n’a jamais cessé de s’enfuir.
aux confins du monde elle a vu ce que nul oeil ne saurait pu voir; naïade attentive à chaque détail, regard-dentelle, délicat et méticuleux. elle a cherché mille trésors, navigué de port en port, évité les pires naufrages au détour de quelques mirages. aux confins du monde elle cherche en vain ce qu’un jour elle tenait entre ses mains. tracas relégués au lendemain – vierge de toute ride sur le front, n’offre que rires et sourires à ce monde qui n’en demande pas tant. tendresse pour guide en ces terres qui en sont arides. alors gamine s’échappe encore à la poursuite de nouvelles aurores. beauté luxuriante, nature flamboyante, merveilles à perte de vue pour gamine en perdition. sauvageonne traverse les mers, s’enlise en ces terres ; elle crapahute à travers branchages, salut la faune et collecte la flore – de l’or pour futures parures.
et lorsqu’elle a assez couru, lorsque les jambes sont assez fatiguées d’avoir tant vagabondé, nymphe trouve repos face au spectacle-miracle – soleil se noie comme elle au pied de la cascade, reflète ses rayons et fait perdre raison. baignée de sa lumière, mirage s’accroche au regard sauvage. visage de ce garçon laissé au large, compagnon d’infortune avec qui elle a tant défié la lune. pourtant, au crépuscule l’éclat décline et l’image reste gravée sur la rétine.
– vesper ? elle expire, presqu’un soupir. ondine s’extirpe de sa baignade pour retrouver l’étoffe oubliée au rivage. – vesper!! puis se remet à courir, oubliant le pire – n’a gardé que les meilleurs souvenirs.
elle se met à courir derrière un rêve, car son coeur lui demande une trêve –
de ces faux-semblants illusions insensibles à ses battements
et son corps de môme solaire s’abat sur ce fantôme fait de chair – alors elle le serre fort, tout contre elle, alors elle rit, et ses yeux se remplissent de sel. – you gotta be kidding me!! you- you’re real!! you’re here!! it’s been like… AGES??! elle voudrait l’étreindre encore et pourtant s’écarte, à contre-coeur. restent quelques craintes de rancoeur. – what are you doing here?? i wanna know ev-ery-thing about you. oh!! and i tried to reach you sometimes, did you hear me??
because you never answered me. and i've been missing you.
nature : héritier d'une fatalité salutaire, porte en lui le (triton) bonimenteur et illusionniste, qui même privé de pouvoirs transparait dans le moindre de ses gestes.
saisons : par (vingt-sept) fois la cloche retentit.
myocarde : anesthésié, l'amour est un mal qu'il ne souhaite pas attraper.
besogne : la chance ou la filouterie, honnête joueur ou (arnaqueur), le brave ou l'(espion).
errance : le plus souvent échoué dans les limbes de macomb's end, la gangrène de la belle, la puissante (lawfort).
i was listening to the ocean i saw a face in the sand but when i picked it up then it vanished away from my hands
r u n a w a y
dans vastes horizons paradisiaques ses pupilles ne perçoivent que grisonnants souvenirs, quelques scènes entrecoupées de ces six années à fouler les terres fleuries avant que mère ne le rende à la mer. mais sa besogne ne lui laisse guère le choix, et quand la cour quitte lawfort pour répandre ses miracles le trèfle rouge se doit d'en être. alors vaurien tient son rôle, tantôt par le jeu tantôt par l'oreille aiguisée, et lorsque le soleil commence à somnoler, la monnaie a été empochée et les informations décortiquées.
il s'en va alors, à la poursuite de ses souvenirs. part à la recherche de la bicoque où gît son fantôme.
et peut être — une mère.
à l'aune des quelques indications récoltées, la chasse au passé s'avère rapidement vaine. peu enclin à proclamer l'abandon pourtant, le pas se presse entre les feuillages jusqu'aux abords de la bruyante cascade. absorbé un instant par le spectacle, il prête à peine attention à la silhouette ondulant hors de l'eau. et alors que son corps se détourne enfin, voilà que son nom résonne dans un timbre douloureusement familier.
is it in my head again ? 'cause you cannot possibly be here, calling my name.
l'esprit se sent encore piégé dans un songe lorsque aperçoit la nymphe courir sur lui, demeure immobile, comme si le moindre geste allait chasser l'illusion. puis il sent son étreinte, ressent le brusque retour à la réalité lorsque ses vêtements s'humidifient au contact de la sirène encore trempée. « what the- nixie ? » myocarde se serre face à ce rire qui le ramène des années en arrière, ne réussit qu'à se décoller maladroitement et à garder un semblant de neutralité sur les traits. heureusement la belle parle à nouveau et immédiatement la bile triste-amère remonte, à l'unisson avec les souvenirs d'une rencontre houleuse et d'un départ précipité. « i’m here on business. and also i was looking for something, but i clearly went the wrong way. » voix agréable aux accents vipérins, les lèvres s'étirent peut être mais les yeux ne sourient pas. agacement naissant au creux de sa poitrine face à l'insouciance qui jadis l'enrageait, et qui, il y a bien plus longtemps encore, le séduisait. alors, mensonge s'invite entre ses lippes, le fait lui aussi retomber dans ses travers. « no, i didn’t. »— yes, i did, but i was too proud to ever answer. « but i'm curious, what was i supposed to hear ? well, if it was important, you knew where to find me anyway, right ? »— why didn't you come back ?
sarcasme dégouline dans le miel de ses paroles, s'habille de l'habituel masque de confiance par peur de laisser transparaitre une once de culpabilité. « so, you live here now ? or did you just flee another island ? »
it has been ages but we still remain as we were, for neither of us have learned from their mistakes.
and all this time i've been lying, lying in secret to myself i've been putting sorrow on the farthest place on my shelf and i was running far away, would i run off the world someday ?
joie fleurit en son coeur lorsque son corps cogne contre le sien – sa chaleur, son odeur, tout ce que reflet ne peut pas lui donner. nixie cultive les fantômes dans son jardin de chagrins, tente de leur donner couleur mais jours après jours, souvenirs fanent, reflets s'affadissent, factices.
mais joie fane en son coeur lorsque son corps se dérobe au sien, lorsque dans ses paroles elle retrouve les orages anciens. alors elle essaie encore de pousser les mauvais souvenirs sous le lit, sourire farde ce visage qui ne pâlit point, gaieté feinte sous couverture d'entrain. – oh!! looking for what? i can help you!! just to prove you i am not a wrong way.
mais lui ne sourit pas. à peine. il feint et son masque lui fend le coeur, et face à son manque d'ardeur, elle aimerait redoubler le sien – sauf qu'il ne l'entend pas. « but i'm curious, what was i supposed to hear ? »
you would have heard the wonder of my world you would have heard the breaks of my heart
« you knew where to find me, right ? » et elle savait. elle savait le regard qu'il lui lancerait. elle savait la rage qui l'habiterait. lawfort, cité lumière sur laquelle trône un ciel d'orage – un champ de mine, un champ de ruine, laissé au rivage. l'amour et la mort au loin, derrière. sirène mutique contemple désastre, en perd son masque-solaire qui s'effrite pour montrer dessous, tristesse et colère. « so, you live here now ? or did you just flee another island ? » – ouch? pique vient se ficher dans la poitrine, juste à l'endroit de l'ego. – i didn’t flee?? i just. i. i wanted to travel the world… and. i- yes ok i fleed. puis aussi vite, capitule.
i fleed from your hate. from this look on your face. from this thing i can see in your eyes.
amas doux-amer de souvenirs qui s'entrechoquent et brouillent synapses. toujours la même rengaine quand elle se plonge dans les arcanes du passé – engrenages rouillés par la mécanique-dispute. ces cris qui ont fusé, les reproches dans la voix comme une fusillade. la peur qui s'agrippe au ventre quand les prémices de la perte pointent leur nez... alors elle s'en est allée. avant qu'il ne s'en aille.
do you hate me? cause i love you still. always will.
nymphe bredouille alors, bafouille, aimerait recoller les morceaux d'eux éparpillés. et les mots s'entrechoquent en brouillon bavard, elle tente d'en tirer les bons sans dérailler. – i tried to come back and- (i wanted to come back) well. no, no honestly i didn’t try. (i hate myself for not being able to) not that i didn’t want to you know? (don't hate me) i mean i miss you and i- (i think of you everyday) i think of you and- (of what we could have been) of course i think of you and- (of course i think of us) and of what we had you know- (i love you, d’you hate me?) of us all, i mean. (i might have been angry at you, but d'you hate me ?) d’you remember the day thought we could climb the astral mountain just like that to like… touch the stars?? crazy!! (could we ever go back in time?) so yes i think of it all and- (please stop hating me, i can't hate you) not like everyday…. yes maybe everyday now that i think of it but – anyway, can you just stop looking at me like you hate me?? 'cause i couldn’t stop looking at you like i love you.
dernières syllabes s'échappent sur ton agacé, logorrhée barbouillée la laisse interdite. regard hagard s'accroche au sien, aimerait récupérer les mots qu'elle a laissé tomber entre eux, grenades désamorcées après années-errance. – did i say it out loud? (am i that stupid ?) i should really shut the fuck up right ?