____aventurier avait troqué poussière, aventures et découvertes pour savoir, pour transmission. bien loin les dangers quand il est face aux élèves. lointain les frissons de l’aventure. pourtant jamais adrénaline ne le lâche. professeur ne quitte rarement l'aventure. il va la chercher lui-même quand elle lui manque. la fait vivre à ses élèves. au travers des récits. au travers des passions souvenirs. aux travers des explorations d’terrain. en quelques mois, la vieille école mise à mal quand aventurier ressent besoin d’palper le concret qui lui est cher. méthodes qui font causer. ça marmonne chez les anciens. ça s’offusquerait presque. nouveau professeur n’écoute pas. se faufile au delà des murmures. laisse vielle école cracher jalousie quand aventurier se veut plus populaire. la transmission pour unique cap. aucune tempête, aucun navire ne saura le faire chavirer.

____bottes claquent entre les murs. chuchotage se fait bruyant. on s'agglutine. on se chahute. et dans les mouvements, professeur se fait un passage. envoyé au devant du danger, il s’efforce de se faufiler au devant des foules élèves qui arpentent couloirs. le labo comme destination, il s’en va délivrer princesse qui s’est faites prisonnière. savante a grognée tous ceux qui se sont approchés de trop près. a montré les dents à quiconque semblait vouloir la faire libre. lincoln comme dernier espoir. familiarité qui calmera -peut-être- érudit. collègues avaient encouragés d’une tape dans l’dos aventurier comme si ce dernier s’en allait affronter monstres sanguinaires.
____devant la porte il se tient prêt à entrer. interdiction affichée ne l’arrêtera pas. d’un mouvement ferme, il brise cadenas et entre au milieu de cette folie scientifique. dans le bordel du savoir. savante est là. regard tueur. elle assassine intrus. mais intrus ne tremble pas. va même au devant. s’en approche. i would have knocked if i was sure you would have let me in. sorry for your door. une moitié d’excuse, une autre de sarcasme. blonde s’était enfermée dans sa tranquillité. folie lui avait fait perdre notion du temps. you know, everybody is searching for you. silence qui ne dure qu’un temps. juste le temps d’une pause et puis reprend. of course you know that, otherwise why lock yourself in, right? il s’est approché, a croisé les bras mimant l’attente d’une réponse mais trop tard, la grande gueule s’ouvre à nouveau. come on ackermann, let’s get out of here. d’un signe de la tête, il accompagne sa carcasse qui se déplace alors vers la sortie comme si bataille était déjà gagnée mais combat ne fait que commencer. professeure n’est pas connue pour être suiveuse. aventurier non plus.

Concentration frénétique dans cette bulle hors du temps où pensées s’enchevêtrent et s'imbriquent, puzzle embrouillé dans l’encéphale bouillonnant par sa complexité. Bienséance oubliée, au diable le tact et la politesse de ses collègues malhabiles. Plusieurs tentatives pour tenter de la faire sortir du laboratoire quémandé par le programme et les emplois du temps estudiantines surchargés. Porte condamnée en réponse définitive de son insomnie critique, horloge interne bousillée depuis de nombreux mois réprouvés. N’entends que murmures persistants de son subconscient décadent. You can save him, you can save them all. Perturbation extérieure interdite. Becs verseurs et flammèches côtoyant mixture écrasés entre flore préservée et échantillons démantelés. L’enseignante au milieu d’un champ de bataille cathartique de ses démons fouineurs d’immoralité, expériences avortées en échecs dépravés ou espoir sublimé.

Interruption spontanée, fusion neuronale perturbée lorsque cadenas semble avoir été forcé par élément extérieur ayant décidé d’interrompre sa session à la promesse de réussite forcenée. No, not now, not now. Silhouette familière émerge de l’entrebâillement, accueillie d’une vision indécente de fulmination trépidante. Soupir agacé, loin d’elle l’humeur de recevoir son cynisme irrité. Finalement, esprit trop engourdi pour s’attarder sur la réalité critique. Ignore son avancée, reposant son attention devant les mesures et ses calculs sous ses yeux fatigués. « You’re not sorry now, but you will be when you’ll receive the bill. » Avertissement ironisant situation préoccupante. Avant d’ignorer remarque de recherche intempestive de sa personne emmurée entre les murs de la science érudite. “[...] otherwise, why lock yourself in, right ?” Pertinence remarquée, lève le menton, remarquant qu’il s’était subtilement rapproché. Croise le fer de ses pupilles aux plaines éternelles. L’exploration comme âme vagabonde de ses iris titillant son âme enfouie sous des couches de sédentarité scientifique. File comme un éclair attrayant, ne peut rétorquer, le prend au dépourvu comme à son infatigable et galante habitude. Se retrouve embarquée vers la sortie. L’extérieur prohibée tant qu’elle n’aurait pas achevé son travail cravaché. « What are you… stop. I said STOP. » Se débat comme une folle fourmie voulant s’échapper du mastodon intrépide. « I’m almost there, I have to stay, I’m almost there, Lin ! » L’arrête dans sa démarche. Seconde d’éternité où regard en folie croise l’étincelle de vie manquant à son quotidien assombri. Temporalité troublée, s’y soustrait en s’échappant, forçant le détachement de son emprise, mèches dépareillées sortant de son chignon apathique après une nuit à enchaîner les formules manquées. « I… It’s too important, I… I… I can’t go. Not right now. I’m almost there. » Répétition perturbante, bégaiement insolite due à une fatigue excessive qu’elle se force à contenir. En furie, retrouve bureau d’expérimentation où bols et concoctions fusionnent avec fioles et folie à foison. « I just need a few hours. » Attrape son pilon écrasant des simples baies en apparence, confusion palpable avec fruit à la douceâtre amertume. Mnésiblanches obtenues aux contrebandiers de Barter Bay, soudoyée en moult bargouinerie finalement cédé en échange d’une bourse d’or évaporée. « Don’t touch anything. » envoyé en sermon académique avant de revenir sur ses dires aussitôt dissipée; « Actually, can you pass me the sage ? » Montre la plante d’un coup de nez sur l’autre plan de travail à l’opposé. Oublie bienséance et politesse accoutumée. Ereintée de sa démente quête vaine de réussite inespérée. S’acharne pour oublier qu’elle ne peut rien contre le destin emprunté. Regard replongé dans sa mixture, évitant l’homme à l’aura trop aveuglante. Cernes en couronnes de la cérébrale désespérée. Atlas de ce nouveau monde, les épaules courbées de sa lasse fatalité.

____aventurier dérange. aventurier bouscule. il la chamboule dans sa recherche. dans ses expériences. dans son acharnement fou. la détermination professorale rencontre la ténacité scientifique. et comme prévu, savante se débat. ne laisse pas perturbateur l’emporter loin des expériences. elle se défend d’atteindre le but. d’y être presque. de le toucher du bout des doigts. lui, ne peut s’empêcher d’observer la scène au loin. lui sait ce qu’elle cherche à faire. lui sait que ce qu’elle cherche à trouver ne l’est finalement pas. quête introuvable. science qui ne peut résoudre malédiction. pourtant, blonde s’acharne. et aventurier se voit impuissant. incapable de sortir veuve d’un deuil devenu gangrène.
____professeur s’approche à nouveau d’elle. le regard fixe savante qui trébuche sur les mots. qui se perd dans une fatigue ravageuse. « c’mon, how many almost there you’ve got since you are here, huh? » il questionne connaissant la réponse. dénouement se veut introuvable. problème ne peut être résolu. mais scientifique n’écoute rien. lincoln parle dans l’vent. brasse de l’air dans l’décors fou de la savante. il devient alors outil. assistant d’fortune quand elle demande service. aventurier passe regard sur la plante qui se trouve derrière eux. « i won’t give you anything. not in your condition. » attention reportée sur elle. sur le visage fatigué. choix des mots qui fait passer blonde pour malade. mais de là où il est, c’est tout comme. s’il ne la connaissait guère sûrement qu’il se poserait des questions. « you are too tired to reach the almost there you think you can find. » vérité sort crue. sans pincettes. elle est amer. et lincoln se sait assez familier avec elle pour se montrer honnête. d’autres n’auraient osés dire les choses. d’autres auraient eu trop peur de la figure autoritaire qu’elle représente. mais lui, il la connait. lui n’est pas un autre. lui partage sa peine. partage ce deuil. fardeau commun. poids qui pèse sur les carcasses fragiles de ces deux êtres meurtris par l’absence. par le vide. tous deux se comprennent. tous deux se voient rongés chairs et âme par le souvenir d’un presque mort. alors lincoln se permet la franchise. « you need fresh air. il marque un temps de pause puis reprend aussitôt. and a shower. » homme s’écarte alors d’elle par peur de voir voler objet au travers du museau. le visage se fend d'un léger sourire comme pour faire redescendre une tempête qu'il pourrait déclencher. la furieuse pourrait bien le mettre dehors comme tous ceux qui ont essayés d'entrer ici avant lui. à grandes vagues.