| Venat Windrunner (( paralyzed )) faceclaim & © : Amanda Seyfried ((proserpinegraphics))
nature : leviathan - serpent de mer à la méfiance exacerbée.
saisons : soixante deux - la carcasse plus âgée qu'elle n'en a l'air. trente huit, qu'elle prétend.
myocarde : cœur gelé - se pense incapable d'aimer. d'être aimée. attend pourtant, secrètement, celle qui saura lui prouver qu'elle a tort.
errance : cover island - seule terre à jamais considérée comme maison. quand bien même les souvenirs peuvent y être parfois bien douloureux.
# Dim 21 Jan 2024 - 15:00
they say keep your friends close but your ennemies closer. So where should i keep you ? Facing the sea, under the stars [Main Theme]
Assise sur le sable, elle regarde, silencieuse, la danse des vagues qui viennent s’écraser à quelques pas de ses pieds nus. Au court des dix dernières année, rares ont été le fois où l’ont a pu la voir s’égarer en dehors des territoire dominé par les siens. Par soucis de préservation, probablement. Mais a toute règle, il y a exception et il est un lieu où elle aime s’égarer. La plage. Elle aime à voir les reflets lunaires danser sur la surface de l’eau. La mélodie perpétuelle des vagues a un pouvoir apaisant qu’elle ne niera pas. Et quand bien même elle prétend qu’il n’y a plus rien à apaiser chez elle, ce n’est là qu’une fable qu’elle aime à se raconter. Incapable de vraiment avouer combien le vide est pesant. Quand le regard se perd vers l’horizon, ce sont des souvenirs amers et douloureux qui veulent remonter. Il y a dans ses prunelles une peine qu’elle ne saurait exprimer. Une peine qu’elle ne sait pas ressentir. Pas vraiment. Ou plus. Elle ferme les yeux, pour mieux se laisser bercer par le chant des vagues. Qu’espérait-elle réveiller ce soir ? Tout aurait été mieux que le vide qui l’habite. Elle sait les regrets, se souvient de l’amertume, mais ne les ressent plus. Plus vraiment. Pas même lorsqu’elle se retrouve face à cet océan sur lequel elle a vu le paternel disparaître. A jamais.
Un peu plus loin, elle entend des bruits de pas dans le sable. Elle ne s’y attarde pas vraiment. Nul doute qu’elle ne doit pas être la seule à apprécier l’endroit. Quand bien même ils sont peut-être moins nombreux à le faire une fois la nuit tombée. Bien sûr que la curiosité pourrait la forcer à se retourner pour voir qui risque de perturber le calme qu’elle est venu trouver. Mais curieuse, elle ne l’est pas. Ou plus. Plus, parce qu’elle l’a été. Fut un temps. Quand elle pensait que son avenir se situait hors de Cover Island. Ou quand, adolescente, elle aimait à repousser certaines limites pour voir jusqu’où elle pouvait aller. Mais le temps ne change pas seulement les corps et les paysages. Il change les esprits et les cœurs. Alors non, la curiosité ne la gagne pas. Elle garde les yeux clos. Elle essaie de se concentrer sur le bruit des vagues. Mais c’est plus fort qu’elle, elle les écoutes, les pas. Surtout quand elle est forcée de constater qu’ils s’approchent d’elle. Mais les paupières restent bien closes. Ignorer les gens, c’est parfois bien plus efficace pour les repousser que n’importe quelle technique. Elle n’est pas d’humeur à la discussion. Certainement encore moins à faire de nouvelles rencontres. Surtout sur ces terres où sirènes sont maîtresses.
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