Pluie tombe comme les cœurs s'écroulent en ce jour dans la citadelle lumière. Le manteau détrempé et canne au bois bon à jeter, le Lamoureaux avait bravé vents et marées pour à bon port précieuse lettre mener. Messager de l'ombre que l'on n'avait jamais nommé, s'était donné seul la mission que cette missive ne vienne à s'égarer. Plus encore entre de mauvaises mains qui se seraient empressées de faire au grand jour scandale sans précédent éclater. L(a)'âme chevaleresque prenant défense des secrets d’autrui avec la même pugnacité qu'autrefois. À cœur valeureux jamais flammes combatives ne s'éteignent réellement. Peut-être était-ce là aussi le moyen égoïste de se sentir encore utile. De se dire que malgré le corps ployé en deux il pouvait encore -à quelque chose- servir. Et bien qu'alourdi d'un nouveau fardeau à dissimuler, le placerait dans la boîte de Pandore qu'il traînerait jusqu'à la tombe. You secret's safe with me. Que l'on soit Amiral, grand nom de la Navy ou simple inconnu : tous méritaient le droit au jardin secret. Chevalier à la mission accomplie, avait rebroussé chemin sans un bruit.

Héros ne s'autoproclame jamais,
Et grandeur réside parfois dans le secret.

N'ayant plus personne pour l'attendre depuis bien longtemps, n'avait pas mis le cap sur foyer qui n'avait rien de chaleureux. Pas depuis qu'elle était partie. Préférant mille fois la perspective de passer une soirée le dos penché au dessus des copies qui lui restait à corriger. Avait -bien évidemment- de l'avance dans ses affaires, mais puisqu'il ne savait qu'ainsi s'occuper. Bourreau de travail qui peinait à s'arrêter. Pour s'empêcher de penser. Mis à l'abri de la splendeur qui avait bercé tant de ses jeunes années, bureau-tanière avait bien vite été rejoint. Laine souillée avait été gracieusement disposée sur patère près d'une cheminée don l'âtre avait été réchauffé. La crinière défaite avait été quant à elle sommairement séchée et tenue aurait pu être changée si vacarme de tous les diables n'avait pas attiré son attention. Qui pouvait bien être en train de retourner l'école à pareille heure de la nuit ? En cette heure avancée, ne se serait pas étonné de croiser Olympia. Mais ne reconnaissait ni son pas, si la grâce naturelle habituelle qui lui aurait interdit pareil vacarme... Opte pour autre option. Intru. Si nous sommes en terres de lois, n'empêche en aucun cas ceux qui ne la reconnaissent pas de s’égarer sur leurs rivages.

Sûreté du pistolet à percussion retirée, c'est avec toute la discrétion qui lui était donnée qu'il s'était engagé dans les couloirs sombres. Remontant la piste, tique de ne voir aucune porte dérangée. Fauteur de troubles en avait-il après objet bien particulier. Pas se presse. He must be somewhere. Et enfin, lumière fut. Entrecoupée par ombre dansant au gré de ses gestes désordonnés. On était en train de piller le bureau de la Vogelsang! N'y tenant plus, beau diable se rue dans la pièce et brandit arme en annonçant assaut. « Halt in the name of the great Navy ! » Habitude séculaire gravé dans la chair de tous les représentants du clan Lamoureaux. Instinct avait parlé, et pourtan... C'est bel et bien bouche bée que reste l'ex Proxima Centauri du Supernova. « Mrs Vogelsang ?! » Reste interdit un instant avant qu'arme ne soit remise au repos. Sonné. La tête secouée, il remet ordre dans ses esprits agités comme il le pouvait. Politesse revient en première. « Pardon me. » Qu'il commence. Que trop conscient de la peur qu'il a dû agiter dans le cœur de celle qui lui fait face.

Mais prunelles embuées le cueillent,
Tourment sur les traits semblable lors d'une certaine mise en cercueil.

Alors s'approche doucement de l'animal blessé. Pas mesuré montrant qu'en paix il venait. « It arrived in the right place. » Qu'il reprend presque énigmatiquement avant de finalement s'appuyer sur le coin opposé du bureau. « I made sure of that. » Qu'il termine avant de reprendre son souffle, conservant ton de voix mesuré pour ne pas trahir sa notification de l'état de la belle dame Vogelsang. Nervosité se nouant en maelström paniqué dans une gorge que l'on devinait sans peine nouée. « He will read your words. » He, without a name. He, to keep a secret. He, who whas the great admiral Attila. Et en parlant de secret, avait confession à immédiatement présenter à la madone blessée. « It was not voluntary, but yes. I read. Not all your words. But... enough to understand. And for what it's worth, I'm sorry. » Désolé d'avoir lu des mots qu'il n'aurait dû. Désolé de voir drame conjugal exposé à un regard de plus. Désolé de voir femme courage une fois de plus dans la tourmente.

N'est peut-être pas ami
mais peut comprendre

aux splendeurs égarées, se ternit l'âme de l'amante tourmentée, aux vices des émois interdits, de la vertu saccagée comme du désir éprouvé. et aux devants de l'époux retrouvé, se doit de se fier à son devoir sans pareil, quand craint le carde de dépérir, et les mots de la plume s'écrasent avec la justesse du chagrin sur le parchemin. aspire alors au calme de l'agonie, quand le papier trouve l'enveloppe protectrice, et se promet de la lui livrer à temps, alors que la poitrine se serre et s'enlaidit de tout ce qu'elle y a écrit. en ce monde dévasté par les monstres d'antan et les créatures aussi divines que cauchemardesques, le véritable antagoniste de l'humain ne se trouve que dans son reflet dans le miroir, et la femme s'y tient, droite, camoufflant ses larmes qui ne cessent de venir. indigne d'elle, qui s'empresse de sortir, incapable de rester dans la pièce étouffante qui comporte son dernier secret, et les ajouts coupables de son âme bafouée. le monde ne mérite pas telle lady en son sein, et jamais plus ne pourra retrouver la joie après avoir brisé les attentes d'un homme aussi bon que lui.

was there another way ?
was it destiny all along ?

après tant d'attentes, tant d'espoir, tant de rigueur, tant de vigueur. après le deuil, et la période d'après deuil. après la mort, et le désespoir. après la patience, et la bonté d'un amiral envers la femme de son défunt ami. après tant d'épreuves suggérées par la vie et son épouvantable chef d'oeuvre, et finalement, un peu de douceur dans l'obscurité, un peu de lueur dans l'adversité, se retrouve démunie de toute joie quand s'isole pour réfléchir, et se dresse face à demain avec les armes d'une femme de son rang. ne lui reste qu'à reprendre son rôle, retrouver cette vie insipide qui la guette. sa famille qui lui apporte tant, mais lui détruit peu à peu l'organe. et quand la nuit se pose finalement, c'est un nouveau chapitre de sa vie qui semble s'éteindre. la femme n'est plus, seule reste la vaillante, l'héritière, l'infâme mais fatale épouse et fille, mère et tante. le pilier de ce monde. le pilier de sa vie. et le trou béant qui creuse sans cesse son palpitant. it is time.

in a land of despair, there is a saying.
a lady is no girl, a lady is warrior.

et dans le noir se presse d'y retourner, se force face aux démons qui enserrent son âme. son bureau et l'école. dans le seul but de trouver l'infâme preuve de toutes ses folies, comme de tous ses échecs, pour la lui remettre, et finalement mourir une nouvelle fois, de ses mains. l'honneur en arme de choix, s'apprête à clore le sujet et taire les relents de son coeur, quand vient trouver bureau vide de toute trace de ce qu'elle a mis tant de mal à écrire. -- and everything falls apart --.

it can't be !

au chagrin, succède la panique. l'affolement d'une femme qui se rend compte de son erreur. aussi petite soit-elle, réputation en fracas, s'imagine déjà à penser les horreurs dans le journal, au petit matin, si quiconque d'un peu ambitieux a trouvé l'objet de tous ses émois. it can't be, right ? i... i must have... it must have fallen somewhere... come on ! et l'apparât disparait, quand survient la folie. commence doucement, un regard par ici, une main par là, se penche pour chercher sous bureau, s'imagine que le vent provoqué par une porte fermée trop vite a pu s'amuser, créer désarroi, porter la lettre autre part. mais bien vite, c'est une panique qui survient, le coeur qui s'emballe, quand le corps s'effondre. rage du coeur qui frappe de plein fouet, l'impression que son monde entier vient s'écrouler à nouveau. no... no... no no no no... no ! poing s'abat d'un coup, le bois de la table comme les fournitures ploient sous colère et terreur en fusion insipide, l'équipe des malheurs qui détruit sans détour quand s'écrase l'âme face à la réalisation. -- it is gone.

everything is over.

lawfort brûlerait, que son état ne pourrait changer, face à l'idée empoisonnée qui corrompt l'encéphale. secret envolé, de sa faute magistrale. lumières tant chéries de l'île royale ne suffiraient pas à chasser les ombres qui peuplent rétines. n'est plus que pâle figure, pâle copie d'une alighieri. rien ne compte plus, si le papier n'est pas retrouvé. rien ne peut la sauver si le destin lui-même vient s'acharner. dans les épreuves et dans la joie, s'est toujours abstenue de se rebeller, s'est toujours maintenue, script de son avenir comme forgé dans son être par l'éducation et la volonté, par la force de son âme. mais même femme d'acier ne peut se relever quand tord le monde de ses fantasmes ravageurs, et n'est plus rien si souvenirs sur parchemins viennent à prendre autre chemin.

there is nothing left.
until...

et clame le coeur navy, quand s'interpose lamoureaux. le héros d'autrefois, le héros de toujours, arme au poing et prêt à servir, en troisième protagoniste, après le monstre et le destin en querelle fatidique. lady fortune d'un naturel joueur, fait passer succube pour éternelle perdante, simple vagabonde dans un décor si familier, n'est plus la reine du monde, mais bien prisonnière des titans. et sous frayeur non dissimulée, la chair se raidit et tressaille face au chant du guerrier. mister lamoureaux !? y-you scared me. en civil face à soldat, en oublierait presque que ce n'est que passé, quand psalme en réponse i only lost something, i am sorry if i made you think i was a robber. maintient le calme, maintient la façade, alors que décor n'est plus qu'un ramassis de ce qu'il devrait être. plumes renversées, encriers fort heureusement non fêlés, mais à terre, la scène d'une mascarade face à l'homme de tous les dangers, lamoureaux contre alighieri, bien que la guerre ne les concerne pas. -- that's what was planned, until he spoke.

an old war between families coming to a term
with just one word.

i beg your pardon ? peu sûre d'avoir bien compris, la frayeur sur le visage, et les traits tirés qui ne peuvent se dissimuler derrière mots d'ardeur et de bienveillance, en noble héritière des préceptes ancestraux. et le masque tombe. -- he read it --. et le coeur s'emballe. et l'âme tremble. et le monde se tait. sous les assauts de l'esprit, n'est plus capable d'entendre la vie, n'est plus capable de voir lanselm, n'est plus capable de sentir l'encre et l'odeur de vieux parchemins qui ont toujours été l'ambiance de son espace. d'un coup, il n'y a qu'eux. et l'amer regret d'avoir un jour osé poser son coeur à l'encre chaude. d'avoir ne serait-ce qu'envisager retrouver le sourire après la mort de son mari. d'avoir même osé dire oui. car en cet instant, n'est plus que grain de poussière face à l'homme de tous les dangers. you... read... et si la vaillante aurait pu l'affronter, la femme qui se tient à ses côtés n'est qu'ombre qui s'effondre, au sol face à ses mots. you read it... et n'entend même plus les palabres adverses, les excuses ou bienveillances. you read it... pose main à terre, et le regard s'égard. what... ne trouve plus ses mots.
s'il est l'estropié, cette bataille est sienne.
et sous l'affront, n'est plus blessée de guerre.
tell me your price, i beg you... dans le brouillard de ses pensées, ne distingue pas sa bonne âme. lamoureaux opposé, ne saisit même pas sa simple envie d'aider. no one. no one can know. please. sir. with all my belongings, with all my reputation, with eveyrthing i have, had, will have. i beg you. tell me your price, for that secret to never ever come alive. ravale fierté, laisse parler larmes. n'est plus lady, que désespérée.

because in the palm of his hand
lies the future of her family.

Vacarme infernal aux airs de Bacchanales. Et au danger signal, héros en oublie son mal. Protecteur oublié des annales, prépare pourtant déjà rafale. Jugement létal réservé à celui qui avait profané leurs dédales.  Mise en joue, ce sont pourtant traits connus et innocents qui se dessinent sous la visée décidée. Menace se relève et Lamoureaux se confond en excuses. Civil à protéger, non à menacer. Et tique, binarité apprise le voit à nouveau au mauvais pôle s'identifier. For god's sake, Lamoureaux, you're a civilian ! Qu'il se rassérène dans l'intimité de ses méninges par l'adrénaline enfiévrées. Détonante donneuse de mort se voit dans son holster remisée et au repos ex soldat observe champ de mines sur le sol exposé. Comme si tornade s'était engouffrée dans le bureau de la Vogelsang et avait dans son sillage destructeur tout emporté. Mais seule tempête ici présente était la débâcle des sentiments de la noble dame apeurée.    

Lost in the storm

En douceur, Lanselm s'approche de la madone blessée et contre bureau ébranlé vient s'appuyer. Mais mauvais choix tactique vient faire l'autre se cabrer. Se voulait rassurant dans ses mots, mais paroles n'avaient eu l'effet escompté. Effroi qui s'empare de la lady dans la tourmente à qui l'on n'avait fait que malheurs rajouter. Dans ce monde d'apparences l'on n'est que peu de chose. Et la seule chose qui vous place au dessus des profanes pêcheurs est votre capacité sur le droit chemin rester. Épouse appartenant à époux qu'elle ne doit sous aucun prétexte tromper. Et voilà ironie de cette périlleuse situation. Un mort peut-il être trahi ? Certains diraient que non, d'autres que oui. Et cartographe a son avis sur brûlante question lui aussi. « Mrs Voglesang you... » Qu'il entame mais ne peut continuer. Dans l'ivresse affolée de l'autre se voit happé. Rendu muet, il ne peut qu'impuissant assister à la déchéance de celle qui tombe à ses pieds.

Dame implore pardon
Dame en oublie sa raison

Fait confesseur bien malgré lui des implorantes litanies, trouve la terre avec celle qui aurait dû être une ennemie. Fière fille Alighieri qui a ployé devant lui. Alors trouve sol à son tour. Pose genou à terre et relève de poigne de fer maintenue par gant de velours le visage par les salines assiégés. Mouchoir de soie de la poche de son veston tiré vient les perles douloureuses effacer. « Mrs Vogelsang, please don't embarass yourself any further. » Car n'est pas digne d'une lady de sa trempe de se laisser aller ainsi. Plus encore devant représentant Lamoureaux qui si c'était un autre se repaîtrait comme vautour de ce spectacle infamie. Dextre se retire respectueusement du visage où la décence ne lui permettait de s'attarder plus longtemps. A man's hands have to stay in their place. Soupir filtre des lippes pincées avant que l'ex Proxima Centauri ne reprenne. S'érigeait en homme froid, et pourtant dès qu'il voyait la peine accourait comme si le devoir l'appelait. Après tout, n'était-ce pas là le rôle de celles et ceux qui juraient de servir et protéger patrie ? Visait autrefois la constellation de la gloire, mais aujourd'hui continuer de graviter dans le champ de force de l'Humanité.

An aegis becomes

Se permet tout de même de saisir carcasse prostrée pour l'aider à se relever. Et toujours mains précautionneusement posées sur les épaules de son aîné reprend. «Like you, I'm a man of honor. I cannot be bought. I'm not interested in your money or any bribe you might offer me. And in the future, please ! I beg you never to insult me like that again. » Qu'il commence plus fermement. Ne se voulait pas menaçant. Mais fierté et honneur sont des choses que l'on ne peut insulter. Et si il y avait une chose dont pouvait être fier le Lamoureaux. C'était bien de son intégrité. « I don't blame you. Let's say, just for this once, that fear and grief have derailed you like any other human being. » Qu'il réassure, n'ayant pour but de plus enfoncer celle qui avait déjà bien du mal à ne pas crouler. Mais plante cependant graine du respect qu'il veut voir perdurer entre leurs entités. Appuie doucement sur les épaules et fait s'installer sur chaise miraculeusement non renversée la dame qui l'avait bien mérité.  Plus jeune imaginant sans mal cœur prêt de la poitrine prêt à s'échapper.

And calm returns

Reprend sa place lui aussi, s'appuyant contre le meuble qui avait vu son contenu sur le sol renversé. « As I said, Sybella. May I call you Sybella ? » Qu'il s'oublie dans tentative de rendre moins formel l'échange débuté. « I've made it my mission to get your letter to its destination. What it contains concerns only you and Admiral Attila. My only fear was that it might be read by less well-intentioned eyes. » Car parfum de scandale était fragrance préférée de tous les cancaneurs de la belle société. Précieuses-ridicules qui se délectaient des malheurs ds uns quand ce n'était pas celui des autres. N'était peut-être pas le premier admirateur de la famille rivale, mais n'aimait mettre sans bonne raison ennemi à terre. A man of honor never shoots another man when he's down. Et enfin miroir de l'âme se croisent. « Rest assured. I won't be the one to betray your secret. I give you my solemn promise. » Promesse esquissée au moment même où il avait récupéré précieuse correspondance entre ses mains. Était même prêt à rester témoin secret et inconnu. Mais destin-hasard joueur en avait autrement décidé. Voulant peut-être que fils Lamoureaux se fasse aide plus tangible pour la fille Alighieri.

Ne sont pas (encore) amis
Mais ne sont plus ennemis

Prunelles divaguent à nouveau et se perdent dans le champs de bataille aux cadavres éparses sur le sol assiégé. « I know my words are nothing and will probably have little effect on your guilt. But ... I want you to know that you've done nothing wrong. Mr Volgelsang was considered dead at sea. And you were the first to mourn him with dignity. You were a widow when this happened. A woman free of all commitments. To remain faithful to a dead man would have been madness. You allowed yourself to live. Nothing more. There's nothing reprehensible about that. You are simply human. » Humanité qui parfois failli. Humanité qui  parfois s'accuse de vrai-faux délits. Humanité qui parfois a simplement besoin d'une âme amie.  

And in the midst of the storm
He'll be there