Cœur lourd pèse sur poitrine comme ciel d’apocalypse accable échine des pauvres mortelles. Si l'astre rayonnant est aux abonnés absents, sourire sur lippes est lui aussi manquant. Âme en peine se traîne à l'image d'un condamné qui profiterait de son dernier jour de liberté. Belle cage dorée qui l'attendait. Savait qu'un jour Bradbury feraient tomber terrible couperet. Mais sotte avait eu espoir idiot d'espérer se faire oublier. Douceur de vivre de l'île des libres qui allait terriblement lui manquer. Les pieds engoncés dans le sable mouillé, la Väisänen portait regard désincarné sur les rouleaux déversé par cette mer de tous les dangers. Il y a un certain nombre de lunaisons de cela, s'y serait une dernière fois baignée. Mais en ces jours troublés, se jeter à l'eau revenait à aller trouver tombeau. Créatures en éveil perpétuel menaçant avec constance effrayante les côtes écharpées. Avait même cru entendre la veille chant des sirènes pour encore mieux mauvais présages annoncer. Goût de malheur engoncé dans les entrailles, c'est avec crainte que temps du départ était attendu.

Tomorrow is another day

Demain qui arriverait bien trop vite. Clepsydre infernale déversant impitoyablement le temps qui venait à manquer. Vertige effroyable qui avait transformé jours en heures, heures en minutes et minutes en secondes. Désastre en approche trouvant son origine au cataclysme originel. Homme de responsabilités, maître forgeron avait refusé l'idée de décaler son départ de quelques jours. Ceci alors que mer se retrouvait à voir sa tempête quasi perpétuelle avoir redoublé en intensité. Brünhild avait lutté et longuement arguments exposé, mais devoir avait rappelé. Lawfort attendait celui qui y avait fait ses armes. Finalement aura trouvé sa fin alors qu'il était en chemin. Nouvelle avait à peine eu le temps d'être digérée que déjà sur le pont on voulait envoyer fille adoptée. Bradbury avaient ordonné, seule option était d'accepter. Dette qui allait pouvoir être enfin remboursée. Tête baissée, celle qui gardait encore sur les joues les stigmates de nuit à pleurer un disparu avait du se résigner.

Refuge qu'il faut abandonner
Adieux aux êtres chers à présenter.

Et au bal des aux revoir amers Meora en fut la dernière appelée. Avait failli la perdre il y a quelques années et aujourd'hui c'est elle qui devait l'abandonner. Savait la Sveinsdóttir forte, mais à l'image d'un roseau qui n'avait que trop ployé devait parfois voir âme amie lui faire renouer avec réalité. Une fantasque personnalité qui était devenue formidable alliée. Ne comprenait pas toujours tout Brünhild, mais comme chants anciens oubliés voix du cœur n'avait besoin d'être traduite pour être comprise. Vents contraires à elle seule, Meora avait retourné son monde et manquerait pour sûr à son quotidien où elle était devenu pilier. Et en parlant de la Léviathane en voici le bout de la queue qui en apparaissait. Et en dépit de l'humeur morose, sourire s'était timidement esquissé chez la blonde. « Hey. » Qui s'extirpe laconiquement des lèvres qui ne savaient trop rien que dire. Comment saluait-on personne à qui l'on ferait dans l'heure ses adieux ? Il n'y avait pas à dire innombrables saisons avaient été traversées, mais chaque au revoir continuait de la terrasser. Elle n'était pas douée pour ça la forgeronne, préférait mille fois les bonjours habituels et les retrouvailles éternelles.

Everything has an end

Silence s'éternise comme plage taiseuse où chaque grain de sable serait milliseconde où l'on n'a su parler. Puisant la force qui lui manquait dans ces terres malmenées par les vents mauvais, ce n'est qu'après plusieurs et interminables minutes que taciturnité s'était brisée. « I know what I have to say, and yet I don't know where to start. » Soupir ponctuant premier lourde prise de parole. « Probably because I know that with you, I'd be even less able to pretend everything's fine. » Rire nerveux et presque forcé accompagnant ses dires. Parce que non tout n'allait pas bien. Ton de la blonde trahissant maelström noué au fond de sa gorge serrée. Tenait bon pour l'heure, mais pour combien de temps ? Prêtresse de l'invisible, Meora était seule à pouvoir percer à jour avec tant d'habileté celle qui s'était faite même au sein de ses pairs gardienne de ses secrets. Bras de fer engagé depuis de nombreuses années entre elles, et si l'artiste respectait limite à ne pas dépasser avait bel et bien autre vie flairé. Alors comment lui dissimuler tout le désarroi qui l’étreignait ? Impossible.

Alors cœur devait parler,
Et à son amie offrir sa vulnérabilité.

 

Nouveau soupir se fait étouffer par le chant des vagues qui viennent contre rochers se fracasser. « The truth is, I don't feel like saying goodbye. And I feel even less like getting on that boat tomorrow. » Mais si lippes articulent douloureuse vérité, prunelles fuient l'interlocutrice pour se perdre dans les méandres de l'Océan démonté. Prierait presque pour que sur le chemin lui aussi puisse l'avaler. Pensées funestes que d'un soubresaut de lucidité elle avait chassé. Il faut dire que rescapée d'un passé sans-mort avait malgré les années encore bien du mal à résister aux flots et à leur attrait. Cette fois-ci l'emporteraient pour de bon et ne la recracheraient plus jamais. Sort qui serait presque préférable au projet de rejoindre citée mouroir. Et finalement se fend d'un final « I've got a bad feeling Meora... » Aveux infernaux qui n'avaient besoin de se dévoiler en plus de m(aux)ots.

Please reassure me
And tomorrow together we'll see

À l'image de l'orage dissipé par rayons de l'astre ensommeillé, Soleil Sveinsdóttir dans sa tempête intérieure s'était immiscé. Offrant rempart rassurant pour seule réponse au désarroi de l'amie, égide sororale offre soutient tant espéré à la Väisänen endolorie. Puise force autant qu'elle le peut dans le contact familier et soupire presque lorsqu'il se rompt, s'écartant à regret de ce dont elle aurait aimé plus encore profiter. But all good things come to an end. Corps se séparent mais distance ne s'installe pas. Sourire discret, mais non moins sincère, s'esquisse sur les lippes de la blonde qui garde précieusement les mains de l'amie précieuse dans les siennes. S'abreuvant à la source que l'on lui offrait sans que retenue ne vienne à l'idée . Buvant de tout son son soul sans que soif ne puisse s'étancher. S’enivrant tant qu'elle le pouvait de la liqueur amitié qui allait tant lui manquer. Soupir se fait. Et les paupières qui s'étaient closes pour profiter plus encore de l’offrande bienfaitrice s'étaient rouvertes sur ce monde toujours aussi gris mais toujours autant illuminé par la présence de la chère amie.

Trésors parmi les trésors
Don qui vaut bien plus que l'or

Rappelle à l'onirique voyageuse leur essence première. Créatures longilignes qui fraient dans les rêves comme le feraient dans les vagues de la mer. Si les corps ne pouvaient plus se toucher, les esprits eux gardaient luxe de pouvoir se frôler.  Monde des rêves qui était le leur, où peu importait la distance tant que l'on partageait songes à la même heure. Inquiétude maladive qui était allée jusqu'à faire oublier ses propres capacités à celle pourtant qui les avait comme un art perfectionner. That's why I need you by my side. Pour lui rappeler l'ordre des choses lorsque le monde ne tournait plus très rond. Elle qui était si connectée avec les choses et qui pourtant savait ne pas s'enorgueillir de ce qu'elle savait. Et à chaque jour qui passaient faire ruisseler de sa folle sagesse sur celle qui hésitait entre deux mondes. Et à la croisée des chemins se tenait comme l'égide d'une Sainte Croix du passé qui avait pour consacrée mission de tenir chemins sûrs et balisés.        

Don't need to lose you to know your worth

S'amuse des mots de sa cadette. Ne dit rien mais consent d'un rire amusé à ses dires. Pour sûr qu'elle saurait hanter esprit dans toutes ses strates sans l'ombre d'une difficulté. S'y engouffrant avec même malice qu'un alizée . Car elle est ainsi Meora. Libre, sauvage et sans concession. Et c'est ainsi que l'on doit l'apprécier ou la laisser. Et puis vent se calme, sérieux se voit peu à peu recouvré. En cause, lourdeur sur le cœur partagé. Frisson effroi qui n'a besoin d'aucune tempête pour semer un froid.  Car elle aussi elle sait. Beaucoup trop de choses d'ailleurs. Mais là était autre histoire. Et cette fois-ci Brünhild ne la contredit pas au sujet de son trouble passé. « Indeed... » Qu'elle s'amuserait presque. Spectre de sanglantes histoires continuant à jamais de la hanter. Avait beau s'être réinventée, certaines choses ne pourraient jamais changer. Comme dans la pierre noire gravées. « I'm thinking of getting the seer's prediction when I'm in Barter Bay. Maybe he'll be able to shed some light on my situation. » Lumière qui manquait cruellement en ces temps de crises où l'astre solaire et ses rayons manquaient cruellement. Car sans lumière, comment discerner les ombres ? Et peut-être que sage-fou saurait, lui. À moins qu'il n’amène de ces fumeuses prédictions qu'encore plus de questions.  

Laisse à demain interrogations
Revient à l'objet de son affection

Masques tombés, c'est le genou de la Sveinsdóttir qui touche à son tour terre. Poigne de la blonde se resserre en un muet You're welcome. Car plus belle récompense résidait dans les bonheurs partagés. Alors que tout aurait pu être englouti par malveillance des sirènes qui les avaient naufragés. Rescapée avait mit le temps à la surface remonter, et sourire de Meora était seul but que la forgeronne s'était fixé. N'a le temps de s'exprimer que se dévoile présent inattendu mais déjà ô combien chéri. Réceptionne artefact avec même précaution qu'on le ferait en attrapant Saint Graal et le porte à son cœur avant de le glisser dans la doublure d'une botte par les vagues détrempée. « Rest assured, she'll never leave me. » Et ne peut s'empêcher d'à nouveau contre elle la faire valser pour une fois de plus l'enlacer. Soufflant à son oreille « Thank you. » murmuré.  Mot quand à lui ne serait découvert que bien plus tard lorsque tissu serait sur navire déplié.  

And like the waves, recoils

Pouvant à nouveau percevoir le reflet de l'âme de celle qui lui faisait face, la Väisänen reprend. « You know, Meo... It was natural for me to help a friend. I never expected anything in return. But, as you know, we both have our pride.  And I respect that. I also appreciate that today you want to return the favor. Believe me, just being here with you right now is doing me a world of good. » Doigts remontent et pincent en geste tendresse pommettes de la Léviathane inquiète. « You're a good friend Meora, never doubt it. » De ces âmes dont on peine à réellement se séparer. Qui continueront au quotidien à l'habiter. Et celle-ci serait celle qui l'aiderait même dans l'absence à affronter l'adversité.

Nothing will break our bond
I promise

À l'image des vagues qui vous ramènent sur la côte où vous emmènent plus loin au large selon les humeurs ; Väisänen se voit ramenée tout contre celle qu'elle tient si haut dans son cœur. Âmes sœurs qui profitent encore d'une fenêtre de bonheur. Car savent que triste clameur viendra bientôt sonner l'heure. Savent qu'elles ne se disent pas adieu mais ne peuvent s’empêcher d'en bouches en avoir la saveur. Et la Sveinsdóttir soulève juste réflexion au sujet de celui qui répondait par prophéties aux silencieuses confessions. Sourire amusé point sur les lippes de la blonde qui ne peut contredire son amie. « Isn't asking questions is the beginning of the answer? And then, if I, a poor profane, don't understand anything... Perhaps you could translate for me, considering your spiritual elevation? » L'en savait capable. Meora qui savait cueillir l’intangible comme si il n'était qu'un autre possible. Et peut-être qu'en se laissant aller dans légèreté, tentait tout de même la lourdeur qui commençait à la peser. Et si lui aussi avait mauvais présages à lui présenter ?

Lets the waves recede

Ambiance s'allège quand présent se voit dévoiler. Dame-Dague splendide qui restera compagne fidèle même pour celle qui avait fait promesse à soi-même d'honnir violence et maniement des armes bannir. Après pour d'autres usages moins funestes peut s'en servir. Et parfois simple vision du brillant coupant suffit à faire agresseur déguerpir. Et voit dans prunelles et souffle de l'autre dragonne soulagement que présent soit apprécié. À l'instar des bijoux ouvragés par l’artisane douée, la dame de fer ne quitterait effectivement plus le giron de cuir des chausses de la blonde. Sourit en réponse aux prières futures de celle tant connectée avec la nature. Ne la changerait pas de l'accoutumée, elle qui chaque jour avait pensée spirituelle pour toutes celles et ceux qui l’entouraient. Because that's the way Meora is. Âme généreuse qui aura toujours une place pour celles et ceux qu'elle aime dans ses prières. Et si pour une majorité elles restaient sans réponses, la Väisänen avait assurance que pour son amis les divinités se fendaient au moins d'une généreuse once.

Continue jeu des promesses

Meora se faisant meneuse de messes

Ouragan s'emballe et rire de la blonde s'enclenche comme cristallines cymbales. « I promise I'll try to honor this appointment as much as I can. Because I suspect that, with the fatigue and disruption caused by this change of environment, I'll find myself unable to connect with my dreams on a much more regular basis. And who knows, maybe you'll have the most fascinating anecdotes to tell me ! » Qu'elle conclut taquine. Car elles le savaient toutes les deux que la secrète ne pourrait jamais faire promesse qu'elle ne pouvait tenir. Alors jeu des demi oublis lui évitait de mentir. Car ignorait ce qui l'attendait réellement de l'autre côté. Mais sentiment au fond du ventre pernicieusement lové lui indiquait qu'il lui faudrait encore certaines informations dissimuler. Pour ne pas inquiéter. Pour ne pas peiner. Pour ne pas blesser.  Est peut-être gardienne de ses propres secrets la Väisänen, mais est avant tout aimante protectrice de celles et ceux qu'elle aime.  

All truth is good to know
but not all truth is good to say

Et une fois de plus, dragonne forgeronne se fait réassurance pour celle qui tangue une fois de plus sous cette sentimentale danse. Meora qui a l'impression d'en faire trop peu alors qu'elle en fait plus qu'assez. Mais ne peut lui en vouloir de voir vile impression logée au fond des entrailles lorsque se heurte au quotidien aux silences qui confiance entaillent.  Car à vouloir protéger l'on fini par irrémédiablement l'autre éloigner. Cruelle réalité. Et en réponse aux m(aux)ots de l'autre, madone rassurante s'improvise et prend visage en coupe. Océans troublés venant se jeter dans mers charbons. « But you already are Meora ... » Mains caressantes brossant l'ovale du minois de l'amie chérie. « If you value me, I value you just as much, if not more. You are precious to me Meora. » Et relâche presque douloureux presque rhétorique. « How can you doubt that? » Car se sait seule et unique responsable de ce désarroi. Reine mystères se nimbant de vaporeux secrets. Semant noirs nuages sur relation qu'elle voudrait au beau fixe. « I think you need me to tell you... I love you. Always. » Qu'elle confesse en solennelle promesse.    

Blood means nothing
Only the heart knows this thing