there's a crack in everything -- that's how the light gets in.
elle est vaguement distraite, vénus, quelque peu
ailleurs ; et si les alters dessinent mirages de leurs doigts à peine plus loin, c'est à d'autres illusions qu'elle s'égare solitaire -- sur l'écran des paupières closes, des engrammes d'un passé perdu venus défiler comme un chef-d’œuvre amer. mélodies se tissent dans l'air du cabaret, se font miel de leurs voix -- et pourtant, ce n'est qu'
avant qui revient, aux rires et aux arias, l'écho des coruscations abandonnées aux prisme des pierreries et à l'étreinte de la soie, à quelque chose d'un p o u v o i r perdu, tombé en cendres sur les mains vides. ne reste rien, que n é a n t -- et le désir infâme d'un
avant qui était plus simple, doux poison à l'arôme de miel léthifère, lorsque tout ne s'était pas encore
effondré.
et le bourbon qui embrasse les lèvres, brûle en phlégéthon vivace dans pharynx n'est que feu fugace, impuissant à échauffer morsure de froid demeurée sous le sein -- quelque chose d'un vide, abysses glacées qui étreignent les artères, ne laissent de lave que
charbon. à peine plus qu'une étoile déjà m o r t e -- l'éclat qui perdure, qu'un écho d'un trépas déjà signé depuis trop longtemps. jamais plus qu'une madone solitaire, vengeance dégueulasse maculée aux lippes en faim qui ne s'éteint jamais véritablement, et l'épiderme laissé froide porcelaine empreint à l'
absence ; et qu'importent peu ceux qui se succèdent aux draps pâles, qu'importent peu leurs étreintes vides et leurs mots désillusionnés.
et quand rage se fait s i l e n c e, ne reste que
néant.
une amertume sur la langue, alors que miel chrysorin brûle aux lippes, aigre-doux qui lui bouffe le cœur en poison muet quand les iris se posent vers trône vide de mater -- trop
écoeurée, trop p e r d u e aussi.
alors elle se détourne, vénus impie, repousse le fou venu s'abandonner à ses rivages -- contemple réalité floue en contrebas, contemple la valse éperdue de sirènes qui s'exercent, tissent mirages à la toile de l'air vibrant ; et dans un instant égaré, songe qu'elle aimerait s'y
laisser prendre, céder c o n t r ô l e, se laisser à l'illusion d'un
avant qui n'est plus.
jamais qu'une autre chimère fracassée, p h a n t a s m e
dérobé. qu'on lui prend, comme on a pris tout le reste.
et phlégéthon brûle aux artères, vieille rage familière qui dissimule cratère sous le sein, laisse oublier le manque dans une éphémère illusion à laquelle elle se bouffe elle-même, gorgone. bourbon est avalé d'un trait, le cristal fracassé sur le sol sans même la pitié d'
un regard ; c'est une a u t r e qu'elle observe, l'infâme, contemple môme gracieuse avec quelque chose d'une vague sérénité impulsée aux veines, quelque chose d'une p a i x obscure alors qu'elle se meut, la comète sombre en poursuite à tous ses gestes.
come here. les mots ne sont que s i l e n c e, murmure impérieux glissé à l'âme de sœur sirène, les yeux pâles fixés sur la cadette.
come join me.referme les griffes sur un autre verre, alors que paupières se closent, qu'elle attend môme depuis trône où elle règne, vénus.
'you're getting better by the day.' rouvre les yeux, la contemple, la gosse, avec quelque chose d'une tiédeur sous le sein, d'une vague affection qui repousse quelque peu le
froid.