p o l t e r g e i s t

958 to - . born to die.
m o o d b o a r d

l’âme se veut obscure lorsque que crépuscule valse. maeve régente le monde des rêves ; c’est le prélude des nuits blanches qu’elle tisse. sur destin entre parenthèse, le Sablier s’écrase en monstre imparfait, et l’enfant succombe aux désirs muselés, elle s’abandonne à l'agonie sensible sous myocarde esseulé. elle aimerait se noyer, la gueule ouverte d'une plainte muette. abandonnée aux idylles mystiques, naïve se fait suppliciée aux oraisons funèbres, et file la nuit aux déités souterraines. catapultée hors du monde, maeve s’incarne f a n t ô m e. sororité lui offre rage au ventre, et vorace se fait conquérante sur le champ de bataille. prestidigitatrice des corps inertes, des cœurs sans vie, éreintée d'obscurité, elle travaille la mort comme une artiste, la poésie. bloodthirsty, excessive, lionne cruelle, et révoltée -- tantôt mirage endeuillé, ou sorcière vilipendée, elle hurle les rêves brisés, et les destins brûlés. et pourtant, dans l’ombre du secret, elle est aussi marionnette brisée et pureté profanée, avarice des amours inconnus, envolés alors que juste nés. mais ses cauchemars n’ont pas disparu, ils ont outrepassé les limites de la nuit pour s’introduire dans réel fragmenté. ils portent son nom à lui. loin de la masse grise des nuages lourds, la haine déferle sur la rétine. colère vierge, en dents de scie, raclée de strates et d’écorchures. à l’heure de la vie, le sang et les cendres se mêlent en un maelström d’anthologie ; où souvenir des regards qui se croisent est silence terrorisé, et leurs âmes jointes, foutrement désossées. maeve trébuche sur corde raide parce que ça se disloque dans sa tête. alors elle s'enivre, se perd. dans la mort qu’elle sème ou dans le fond d'un verre. continuer à vivre tant que vacarme règne.