@the insurrection
[crédit; vixen (code)]

entitées contraires, une combinaison de cartes à jouer dans le même deck, qu’il est difficile de transformer en combos gagnants. des rois, des reines, des as et des valets au rouge et au noir discordants, aux galbes incompatibles si ce n’est pour percer cœurs avec piques et carreaux.

elles s’impatientent, entre les doigts rugueux de deux pauvres marins s’efforçant tant bien que mal d’occuper un séjour en mer qui s’éternise. fort heureusement pour elles et fâcheusement pour eux, mauvais augure hante le verso comme titan invité aux portes du purgatoire. l’autre parieur de boissons, assis à l'opposé, ratatine trogne entre ses épaules et ancre yeux ronds au dessus de son jeu; statue de pierre transformée par gorgone indignée. “what, wuss? ya scared i’m gon’ steal your whole stash this time?” s’écrie le naïf avant de poser un as de pique. wuss fait un geste, ou plutôt, se risque à croiser pupilles accablantes dans le dos de son ami. parce que son as n’a pas l’effet escompté, ce dernier comprend l’alarme et se retourne. “didn’t you hear the captain?” grogne l'apparition. “all hands on deck.” “y-yes, sir!” aux ordres, ils abandonnent les cartes sur la table du réfectoire et filent l’un derrière l’autre comme nouveaux nés venant d’apprendre à user de leurs arpions.

rafe rôde à leur suite, talons sévères foulant bois de teck. là-haut remuent déjà deux douzaines d’hommes entre le tillac et les haubans. capitaine rugît des ordres bienveillants; dragon pas moins souverain qu’éloquent. caresse trois cent molosses dans le sens du poil, langue vipère malgré tout tissée de veloute et de vérités. à côté, les aboiements d'un cerbère féroce inspire assurément la jugeote de ne point contester. “butchers, get all the gigs ready!” un attroupement de quelques âmes se forme tout autour. deux, un, et hisse. muscles se tendent, cordes à mille arcs. se soulèvent simultanément les barques avant de descendre trois par trois à la flotte. “i want the first team on land to scout around for threats. we might be home, fellas, but that’s no reason to slacken our vigilance.” ses hommes descendent déjà l’échelle, animés par l’idée de poser pied à terre, d’un retour à la maison, aussi prompt soit-il.

“make sure the perimeter is clear. no. strolling. around.” une main cordiale sur une épaule, malgré l’inclinaison antipathique d’une voix qui ne connait rien d’autre. “yes i’m talking to you sigvidh, put your pecker away. i’m afraid this is not that kind of stopover.” rires ici et là, et on s’active sans tarder.

bientôt, les barques s'innondent des serpents et mordorent la mer bienveillante. armée d’agamemnon sur le point de fouler les plages d’une ilium mythique.

résumé:

Stagne existence, et sous couverture nuit, l'âme s'arrime au néant.
Du pont nouvellement conquis, reconnaît les contours familiers de repère pataud, nid des serpents drapé de silence. S'invitent conquérants ; la fuite en avant d'une quête au vide, l'énigme des songes d'un Capitaine à qui impitoyable n'offre guère écho. Au fumet de mer, se mélange l'arôme désolé d'ici-bas : squelette morne d'île Libre qui porte encore les stigmates des éléments.
Torve œillade sculpte le vide, l'inatteignable : étranger retombe pieds sur le limon fertile de leur lente mort. Suit les mouvements instigués par d'autres, spectre pantin des desseins d'Autres qu'il fustige sans mot, masse d'équipage où il erre diable passif.
Et dans marasme, seule voix d'Hiems trouve écho, résonne dans poitrail une direction où carcasse va, sans que myocarde ne suive. Soldat de glace suspendu dans sa cavalcade effrénée, referme noirs secrets retenus par les fantômes qui planent entre les arbres. Par réflexe, pupilles cherchent frères de sang, racines venimeuses d'un héritage qui ne trouve écho que sur ce sol ; mais Dalgaård s'éloignent sans grand éclat, de ces lentes dissidences qui coulent dans les veines comme une évidence.
Repères s'trouvent ailleurs, factices accroches quand Insurrection n'trouve guère souffle à son être.
« Make sure the perimeter is clear. No. Strolling. Around. » butchers éclaireurs, déjà le pas font sonner mélodie connue de ramée morte qui craque sous les semelles. « Yes I’m talking to you sigvidh, put your pecker away. I’m afraid this is not that kind of stopover. » retient guerre dans un grommellement, fauve langue mordue et squelette voûté, tourne le dos pour mieux cracher à l'air. « Very funny, boss. » s'écorchent papilles sur le mot qui suinte arrogante injure, s'dérobe dans l'obscurité avant quelque réplique non-désirée.
« What's t'point of this anyway ? » jure au vide, spectre perché sur son épaule.
Maudit l'ancrage, mais iris cherchent voies mille fois arpentées.
L'appel de la forge incendie l'bide.
Se stoppe pourtant dans l'vide, pieds de plomb dans la terre. Bête butor, s'cramponne à solitude choisie sous-couvert de mission sacrée, abandonne Insurgés et prétentions, quand cœur demeure en fuite. Ignore le feu qui s'allume dans son dos, les voix qui caressent tympans, désagréables rappels d'intrus à son exil.

@l'insurrection
[crédit; alysh]

azurs s’promènent sur l’pont, échine appuyée contre l’bastingage, babines rieuses accueillent confrères et consœurs dont l’cœur s’est emballé - serpents victorieux frétillent d’impatience, masse s’agite quand flambeurs brûlent d’en découdre, timorés s’demandent de quoi demain sera fait, et gouailleurs continuent d’jacasser sur l’monde qu’ils veulent transformer. titan échange bons mots avec ses pairs, mais fait silence quand l’capitaine rugit ; dévore d’ses prunelles claires l’homme qui maintient amas d’espoirs, d’craintes et d’rage sous une seule bannière. “aye, aye, captain” tonne la voix puissante en retour, et géant s’déroule pour s’activer avec les siens.

soulève chargement sous le deck quand il reconnaît pas si caractéristique du harpooner dans l’dos, sonde armure de commandant qui met au pas ses hommes et sous la rudesse déclenche tout d’même le rire d’ses serpenteaux ; jabbers meuvent plus aisément les langues qu’les muscles, mais d’un coup d’épaule taquin chief en percute un et désigne du chef l’reste des barques “come on lads, don’t let the butchers keepin’ all the fun. take the booze and off!” et esquisse risette querelleuse quand prunelles s’fondent dans leurs jumelles d’onyx. hausse les épaules enfin, quand ronronne l’âme joueuse pour rafe seulement, “you hear our captain, friend? you have to relax and enjoy, can’t wait to see that.”

tout l’monde n’partage pas la légèreté de jack, alors même qu’celle-ci n’est que façade de sable qui cache cendres noires. barques glissent sur l’eau jusqu’aux berges de cover, et pensées dérivent déjà vers épreuves à venir ; silhouette du monstre navy et d’ses mille hommes amassés hantent et pèsent sur les épaules, menace qui s’dit pas, que certains ignorent même dans leurs rangs. fraternité éloignera p’t’être, et pour un temps, spectre mortel qui se referme lentement sur eux - jack décide d’y croire par amitié pour owain, et parce qu’la fosse menace de s’ouvrir à tout instant sous leurs pieds. autant rêver.

sur la terre ferme débarquent les serpents, les victuailles et boissons amassées sont entreposées, les denrées dans des caisses et les bouteilles l’cul dans l’eau, gardées au frais pour tenir jusqu’au bout d’la nuit qui connaît pas d’fin.

repère à l’écart la silhouette de sigvidh, siffle dans sa direction pour attirer l’attention du boudeur, “if you sulk, do it with somethin’ to drink boy.” n’insiste pas plus, car y a bien assez de dalgaård dans leurs rangs pour prendre soin du dernier poulin. fourbu après avoir transporté plusieurs caisses, colosse s’laisse finalement tomber fesses dans l’sable et distraire par les conversations qui bourdonnent autour du campement qui se dresse.

résumé:

@insurrection
[crédit; bandit rouge, waldosia et vocivus (icons), george r. r. martin (quote)]

Abordage colossal des titans océaniques. Ordre est donné d’accoster sur l’île ancestrale de leurs aïeuls magistraux, observant les vivants débordant d’impétuosité au milieu d’une guerre où ses combattants s’accordent un répit mérité. Ou n’était-ce que l’illusion d’une trêve pour étouffer les dissidents d’une communauté brigadière ?
Ancre jetée sur les rivages de la bien-aimée Cover Island retrouvée malgré les souvenirs électrisants ancrés au creux de son poitrail alourdi de mémoire éplorée. Fourmilière en ébullition aux ordres donnés par le capitaine; s’en suivent mille et uns allées et venues sur le pont, les bras surchargés afin de délester divers paquets et provisions sur la terre ferme tant appréciée. Parmi les Dalgaård représentés, un outsider garde les yeux rivés sur ses camarades enflammés d’impatience pour ce repos du guerrier inespéré. Mais avant qu’ils ne déferlent sur le rivage, convocation improvisée pour un dernier rappel avant le festin souhaité.

« Ok fella’s, gather up. » Réunis autour de lui, confrères et consœurs affermis dont la tâche bientôt exprimée s'apparente d’ores et déjà à une sentence qui se devait pourtant d’être effectuée. Forme un cercle serpentin, le regard virevoltant un à un sur les visages tirés après des jours et des nuits entières à naviguer. « I know how sick you are to enjoy your night, but the ship must never be out of sight. You know what it means, right ? » Premiers soupirs mécontents et marmonnements contrariés face à ce devoir accompli ne semblant jamais vouloir s’arrêter. « Yeah I know you’re disappointed, but you will be even more upset if we lost the ship. So stay in your position for a couple of hours, I’ll find you some guys for the next shift. » Paumes claquées en agencement ainsi donné, puis pointe du museau l’autre moitié du cercle jusque-là épargnée par la mission de surveillance. « In the meantime, you guys, help the others to unload merchandise.  » Désigne les autres membres de la faction à ses côtés dont tête blonde démoniaque et le frère adopté. Démarche accompagnatrice, prenant lui-même garnison sur l’épaule, soldat néophyte parmi les géants.

Sur le large, surpeuplement presque éreintant. Le Dalgaård, lui, en effusion face à cette émulsion. Dans une symbiose grandiose, tous sont rassemblés pour le début des festivités. Lui-même s’approchant de certaines têtes reconnues pour leur rôle éminent, notamment leur capitaine émérite, lui offrant risette turbulente. « You’re definitely right. And you know what else would be nice ? » Pupilles écarquillées rebondissent vers compatriotes éparpillés. Démarche innocente se dirige dans un mécanisme arrogant sur le chef de faction des butchers délinquant. « My guys are staying on the ship for security y’know. But come on, it’s a night off. Why do some of your folks replace mine for an hour or two ? I mean, everyone here deserves a little break, right ? » Gueule dansante s’appose sur qui passe sous ses yeux cristallins, croise le dos de son cadet non sans regret de la rancune macérée en non-dits regrettés. « I’ll be among them of course, but y’know, we can’t watch this huge ship alone, so… » Paupière clignée sur le regard croisé non loin vers le camarade assis sur le sable en placidité enviée.

résumé:

@l'insurrection
[crédit; code (c) vixen, icon (c) lux]