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 ;; vague assouplie chahute doucement le berceau liquide. sous l'expiration du zéphyr, rive s'étend et sourit par l'ombre de ses forêts. car depuis l'antre frais, les écumes se dégueulent sur sa lisière et font échouer candeur sur l'enfer.
soudain au coucher, claquent ô voiles nébuleuses. les cieux couvent de mille pleurs ses enfants resquilleurs; les marins sont engloutis dans les tumultes sans âmes, celles vomies des abysses. tonnent les voix coléreuses, tapissant le ciel de l'emprunte jupitérienne. d'autres encore clament comme cabots, l'ire fantastique. rincés de lames, fraters se jettent ainsi aux voiles et guidons de bois, pour que vaisseau se retienne de piquer sa fin aux portes noires de leur au delà...
origine v.1 btt; 15.02.21, v.2 btm; 30.09.23 // design v.7 thème; eden's chain // réservé à un public mature et averti (-16) [ mention tw ]
thème piraterie-fantasy, post-apo. sombre en l'ère nouvelle // créatures sanguinaires mêlées aux forbans belliqueux et au corps marinier.
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Eavan Howler
Eavan Howler
{ AVIS DE TEMPÊTE }
faceclaim & © : danielle rose russell & Swan (av) & vixen (code sign)
nature : hybrides mal-aimés ▬ kraken
saisons : jeunesse illusoire ▬ vingt-quatre trente ans
myocarde : palpitant s'affole sous les échos d'un baiser volé & l'âme sœur impromptue torture l'esprit ▬ célib(à terre)
besogne : services loués aux moins désagréables ▬ pêcheuse, plongeuse, passeuse, navigatrice, contrebandière
errance : va où le vent la pousse ▬ sur les flots
# Jeu 25 Avr 2024 - 4:08

wicked game
i never dreamed that i'd meet somebody like you.
and i never dreamed that i'd lose somebody like you.

The heartache never left you since that night.

T'as essayé de pas compter les jours depuis votre... altercation. T'es réveillée le lendemain, courbaturée, recroquevillée sur le sol, un mal de crâne carabiné, et une douleur au cœur qui t'empêchait de respirer. Si les tensions musculaires et la migraine ont fini par te laisser tranquille, le poignard invisible fiché dans ton palpitant s'y trouve encore. A chaque inspiration, chaque expiration, tu le sens s'enfoncer plus profondément encore. T'as demandé un remède à Zora, prétextant des maux de tête qui t'empêchent de dormir. Mais rien n'y a fait. Absolument, rien. En parlant de sommeil. Il faut croire que Bran n'a pas emporté que le compas et sa veste avec lui, ce soir-là. Parce que t'as été incapable de fermer l’œil. Pas sans cauchemarder. Ni sans te réveiller en panique. Ça fait presque deux semaines que t'as pas dormi plus de deux ou trois heures d'affilé. T'es exténuée. L'appétit n'est pas au mieux non plus. Nauséeuse la plupart du temps, t'arrives à peine à avaler quoi que ce soit. Et pourtant, malgré tout ça, tu ne t'arrêtes pas. T'agites dans tous les sens. Plonges à t'en noyer. Pêches à ne plus savoir quoi faire de tes prises. Tu rends service sur service, ne fais même plus de distinction sur celles et ceux que tu aides. Tu veux t'occuper. Les mains, l'esprit. Peu importe avec quoi. Peu importe pour qui. C'est un besoin vital. T'épuises, t'acharnes, te tues à la tache. On t'a jamais autant vue dans le coin. Pas aussi longtemps. Le Sheen est resté à quai chaque jour. T'es incapable de naviguer. Ça te rend dingue. Tu sais plus où aller. Tu erres. Tu mets ça sur le compte de la boussole volée. Ou plutôt, sur celui du voleur. En le perdant lui, t'as perdu tes directions. Tu t'échoues régulièrement dans des endroits où t'avais pas prévu d'aller. Tes pieds n'en font qu'à leur tête. Et ta tête est incapable de savoir quoi faire.

Et aujourd'hui.
Aujourd'hui, putain. T'es fiévreuse.

Ton corps n'en peut plus, et tu refuses encore de l'écouter. T'entêtes à t'éreinter, sans pitié aucune. Pour ta propre personne ? Et puis quoi encore.
Tu fais fi de tes muscles endoloris qui hurlent à l'agonie. T'ignores ton souffle beaucoup trop court et tes poumons qui brûlent. T'atteins tes limites, et tu veux quand même pas t'arrêter. Pour une fois, t'es heureuse que les tiens ne soient pas là. Si l'un d'eux te voyait dans cet état, tu finirais clouée à ton lit en un temps record.

T'essuies perle de sueur d'un revers de main. Il ne fait pas spécialement chaud pourtant, mais t'es bouillante. T'en deviens à moitié délirante. Vacille de temps à autre. Te rattrapes de justesse avant de tomber au sol. Rassures d'un sourire peu convaincant les quelques passants que tu croises. Tu devrais faire une pause, mais dès que tu prends le temps, tu fais que penser à Bran, à ce que tu lui as dit, ce que tu lui as fait. Alors tu te relèves et retournes au travail. Et tant pis si t'as les mains qui tremblent et la vision trouble.

Au loin, t'entends des voix fortes qui s'écrient. T'aperçois avec difficulté une silhouette qui prend la fuite à vive allure. Il te faut une seconde pour arriver à distinguer le visage du coureur.

Fuck.
It's him.

Tu crois halluciner au début. Vu l'état dans lequel t'es, tu serais pas surprise. Tu le vois déjà dans tes songes, alors pourquoi pas avoir des visions de lui en pleine journée, pas vrai ?
T'hésites. Tu veux pas t'en mêler. Il faut pas que tu t'en mêles. T'as pas fait et dit toutes ces horreurs pour rien. Tu voulais qu'il s'éloigne de toi. Et c'est chose faite. T'as pas le droit de t'approcher de nouveau.
Ne t'en mêles pas. Ne t'en mêles pas. Ne t'en mêles pas. Ne t'en mêles pas. Ne t'en mêles pas.
Ils sont trop nombreux à lui courir après.
Ne t'en mêles pas. Ne t'en-

D a m n  i t.

Ton corps réagit d'instinct, t'as le temps de penser à rien. Repères vieux cagibi planqué derrière un bâtiment, juste en face de toi. Pile sur son chemin, à lui. T'aperçois transporteurs de caisse qui s'avancent, vois Bran les éviter de justesse, alors que ses poursuivants se retrouvent momentanément aveuglés. C'est le moment ou jamais. Tu t'élances de toutes tes forces – des seules qui te restent encore – et cours dans sa direction. Tu l'attrapes au vol par son col et le tires après toi, aidée par ton élan. Tu le pousses dans le cagibi avant de refermer la porte derrière vous, colles une main sur le bas de son visage, veux éviter de vous faire repérer à cause de protestations soudaines trop bruyantes. Tu dis rien. T'es trop essoufflée pour ça. T'as pas couru longtemps pourtant. Réalises que ton corps te lâche pour de bon, menace de t'abandonner d'un instant à l'autre.

Et tu le regardes pas, lui. Yeux fixés sur la porte, à l'écoute de ce qu'il se passe au dehors.

You're the fucking worst, Eavan. But you already know that, don't you ?
@bran murray
[crédit; vixen (codes)]

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▬ the storm that brought me to you


 wicked game ▬ bran 649961769 :
Eavan Howler
Bran Murray
Bran Murray
[ I N C A L E S C E N T ]
faceclaim & © : tom blyth ; @inthebleakmidwnter
nature : hybridation héréditaire, envie de garder dans l’historique cette allure de pestiféré. kraken assumé.
saisons : jeunesse insolente qui ravit ces sourires étranges ; vous savez, qui donnent à la fois envie de l’embrasser et de le gifler. vingt-six ans dans les yeux, trentaine en réalité ; mais qui va s'en indigner ?
myocarde : beau-parleur et arna(coeur) en chasse perpétuelle, enterre sous des kilos d’amertume une idylle tombée à l’eau quand l’autre a pris la mer.
besogne : marin-pêcheur. comme son père, comme ses frères, comme il ne sait plus qui.
errance : échine noire la plupart du temps.
# Jeu 25 Avr 2024 - 11:00

(( to fix what's broken ))
There are only the pursued, the pursuing, the busy and the tired



Bran est pratiquement devenu insupportable.
Irritable, irascible, susceptible. La moindre contrariété le ramène à ses mauvaises habitudes. Ses sourires ne s’étendent sur son visage que pour sonner le glas du cynisme. Revenu dans ses travers, le garnement sent le monde tourner à l’envers. Charmer pour charmer, provoquer pour provoquer. Combler les heures en mauvaise compagnie plutôt que de s’autoriser un instant de solitude. Sans aller trop loin. Incapable de froisser ses draps dans d’autres bras - mais parfaitement habile lorsqu’il s’agit de gâcher ses nuits assis sur de mauvais tabourets de bar. Ses frères l’évitent à peine ; Lyall pose des questions. Certainement le plus enclin à s’inquiéter pour son aîné, le jumeau se penche sur la situation. Tend une main altruiste que Bran n’est pas prêt de saisir.

Il a besoin de la chute. Besoin de toucher le fond pour espérer regretter la surface.
Pour l’heure, il s’y plaît.
Les mains refermées autour de sa proie, les chaussures de Bran frappent le sol à une cadence folle. Le clapotis de ses semelles contre l’asphalte encombre l’atmosphère d’un chaos de précipitation. Ils sont deux à le poursuivre : deux hommes de grande taille, mais suffisamment lourds pour que Bran puisse les semer. Il escalade, saute, pose des obstacles sur sa route. Tout ça pour… ça. Une jolie chose qui brille. Une minuscule statuette dont il ne saura même pas quoi faire, si ce n’est la dissimuler sous son oreiller pour ne pas attirer les soupçons du reste du clan Murray. Il ne sait même pas pourquoi il l’a fait. Pourquoi sa main a glissé hors de ses poches pour y fourrer quelques inutilités ; deux ou trois bagues d’acier avant que son dévolu ne se jette sur l’artefact d’argent plaqué. Aucune valeur sentimentale, rien. Simplement la satisfaction de s’accaparer quelque chose. De posséder en dépit des lois, des volontés, de l’ordre établi. Bran a juste envie de se mettre en danger. Les conséquences de ses nuits blanches lui font un drôle d’effet - il tourne à l’adrénaline pure. À ce rush constant, mais si instable. Les marques de la fatigue ne se devinent presque pas sous ses yeux, dans sa voix, sous ses gestes.

How the hell does he do it ?
Il n’est même pas sûr de le savoir.

Tout ce qu’il est capable de comprendre, c’est l’urgence. Semer ses assaillants et trouver un abri jusqu’à-ce que la situation se tasse. Puis recommencer. Jusqu’à-ce qu’il se lasse, jusqu’à-ce qu’il ait accumulé tellement de babioles insignifiantes qu’il ne puisse plus en supporter la vue. Il n’a pas encore atteint ce point. Qui sait ; peut-être attend-il d’amasser assez de trésors pour former une colline. Au sommet de laquelle il grimpera lorsqu’il s’en jugera apte.
Pour sortir du gouffre.

Bran tourne à gauche, vire à droite. Bondit par-dessus un muret. S’apprête à emprunter une ruelle suffisamment étroite pour forcer les deux gaillards à se séparer - il connaît peut-être un raccourcis jusqu’à chez lui en passant par les to…- « Humpf ! »

Le sol se dérobe sous ses pieds et Bran sent une vive douleur lui prendre le cou. Le souffle coupé, la silhouette valdingue sur le côté. Murray n’a qu’à peine le temps de réagir qu’une vive affliction lui tabasse l’arrière du crâne et le dos - il se cogne contre quelque chose.
Quelqu’un, rectifie-t-il en sentant le contact d’une main contre sa bouche.

Il se débat. Se tortille sur place pour essayer de saisir le coutelas qu’il garde à la ceinture.
Jusqu’à-ce qu’un parfum si particulier lui monte aux narines.

Of fucking course.

Bran devine enfin les traits d’Eavan à travers l’obscurité. Roule des yeux vers l’arrière avant d’entrouvrir les lèvres pour laisser sa langue taquiner le creux de sa paume bâillonnante. There you go.

Le marin s’éloigne, parvient à se défaire de l’emprise de la jeune fille. Passe le revers de sa manche contre sa bouche avant de plaquer l’échine contre le mur du fond du… du quoi, exactement ? Il n’a pas eu le temps de comprendre où ils se trouvaient. Tout ce qu’il sait, c’est qu’ils sont à l’étroit.
Et qu’il n’a aucune envie de rester là.

Car voyez-vous, Bran a fait de son mieux. Pour noyer le poisson, pour faire abstraction. À force d’occuper ses journées avec des conneries de ce genre, il s’est efforcé de ne pas se donner l’opportunité de ressasser. Quitte à essuyer les réprimandes et les traces de rouge à lèvres. Quitte à faire n’importe quoi, pour et avec n’importe qui.
Il y est plutôt bien parvenu, jusqu’à présent.

« What are you doing here ? » demande-t-il sur le ton de l’accusation. Visiblement encore en proie à une hémorragie, Bran ne parvient pas à stopper les saignements de son égo à vif. L’acidité de sa voix s’accorde au moins avec le sifflement de sa respiration affolée. Les joues rougies par l’effort, le gamin essaie de contourner la silhouette de la fille Howler.
Elle ne bouge pas.

« Would you mind stepping aside ? I’ve got some big dimbos to run away from. » Il la regarde à peine. Observe plutôt les minuscules fissures striant la porte du cagibi et par lesquelles pénètrent un peu de lumière du jour. Impossible de voir quoi que ce soit. Mais au-delà des fins murs de leur cachette de fortune, il entend la menace se rapprocher.

Il ne peut pas sortir maintenant. Il prendrait le risque de la mettre en danger, elle aussi.
Bran enrage à l’idée d’autant s’en inquiéter.

Il reporte son attention sur elle. Elle et ses yeux rougis par l’épuisement, elle et son teint cireux. Elle et tout son corps qui manque de trembler de faiblesse contre le sien.

« You look like shit by the way. »

Ça, c’était gratuit
.

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Bran Murray
Eavan Howler
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# Jeu 25 Avr 2024 - 18:15

wicked game
i never dreamed that i'd meet somebody like you.
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Réflexe de retirer ta main s'active aussitôt que tu sens moiteur sur ta paume.

Did he just ?!

Tu retiens un râle, soupires. En temps normal, tu te serais sûrement essuyée sur sa joue, mais t'as pas la force de te chamailler. Pas aujourd'hui. Te recules maladroitement, mains en l'air en signe de sédition. Pas loin cependant, pas assez en tout cas. T'as à peine fait un pas en arrière que ton dos se cogne contre l'unique entrée – et accessoirement sortie – du cagibi. Et vous êtes encore trop près, beaucoup trop. Baisses tes mains pour t'appuyer sur le bois. A la seconde où ton corps s'est pressé contre la porte, t'as su que si t'essayais d'en bouger, tu tomberais instantanément au sol. Jambes tremblantes, t'as énormément de mal à reprendre ton souffle. Retrouver le contrôle de ta carcasse qui se consume à petit feu te paraît mission impossible. Pourtant t'as pas vraiment le choix. Tu peux pas faiblir. Pas ici. Pas maintenant. Pas devant lui. Yeux clos, sourcils froncés. T'ignores sa première question. Ne saurais même pas y répondre de toute manière. T'accuses son agressivité méritée, le laisseras te balancer tout ce qu'il veut, tu te battras pas.
T'essaies de focus sur ta respiration difficile. T'arrives pas à regarder autour de toi, le regarder lui. Même si tu le voulais, le monde tangue et tourne. Préfères te passer du sens de la vue le temps de te calmer – si tu y parviens seulement.

T'entends ses poursuivants tourner autour de votre cachette. La bonne nouvelle c'est qu'ils ne vous ont pas vus entrer ici. Avec de la chance, ils se lasseront et iront voir ailleurs. « If you get out now... they'll find you... and might beat you up... » Tu peines à lever les yeux vers le voleur, paupières incroyablement lourdes. Concentres dans ton regard le peu d'entêtement qui arrive à subsister en toi, pour lui faire comprendre que t'es prête à te battre s'il faut. Même si t'es clairement pas en état. Même s'il lui suffirait d'une pichenette pour que tu t'écroules. Tu refuses de le voir se jeter dans la gueule du loup, pas aussi facilement, pas aussi bêtement.
Tu peux pas t'en empêcher hein ? Continues de t'inquiéter pour cette cervelle d'huître alors que tu devrais pas.

Tu lâches un rire faible à sa remarque. Et même ça, ça manque de te faire perdre l'équilibre. Shit. T'aurais vraiment pas dû courir. Pas aussi soudainement. Tête bourdonne. Membres fourmillent. Et pour la première fois depuis des jours, tu regrettes de t'être levée. De ne pas avoir écouté ton corps qui hurlait au repos. Parce que maintenant. T'es coincée là. Avec Bran. Et tu te tiens au bord du précipice de l'inconscience. T'y balances dangereusement, manques de sombrer dans les abysses d'une seconde à l'autre.

« Sure feel like it, too... » Voix basse, trahit ton épuisement. Tu le prends même pas mal. Comment tu le pourrais ? Il a sûrement raison. T'en sais rien. Tu t'es pas vue. Mais tu le sens dans chaque parcelle de ton être. Tu vas mal. Et tu fais rien pour arranger ça. Parce que tu penses le mériter. Tu sais, le mériter. Mais t'aurais quand même préféré qu'il ne te voit pas ainsi. Sans être sûre du pourquoi. Dans le fond, t'espère qu'il s'en réjouira. Vaudrait mieux ça, plutôt qu'il s'en inquiète.

T'arrives à plus ou moins calmer le feu dans tes poumons, tête se renverse en arrière, tape sur le bois dans un bruit étouffé. Main s'en va se plaquer sur le sommet de ton crâne, comme si ça pouvait faire s'arrêter le monde de valser autour de toi. Tentes de focaliser sur autre chose que ton esprit qui veut s'en aller de ton corps.

« Stole something from someone you shouldn't have ? » Aucun reproche ou jugement dans ta voix. Tu connais déjà la réponse, tu les as entendus se plaindre du larcin. Mais tu demandes quand même. Parce que présentement, et malheureusement pour vous deux, Bran est la seule chose sur laquelle tu peux te concentrer afin de t'éviter de perdre pieds.

Il l'a toujours été, et le sera sûrement toujours.
Malgré toi. Malgré lui...

@bran murray
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# Ven 26 Avr 2024 - 9:18

(( to fix what's broken ))
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Bran n’a pas envie de parler. Sa gorge se serre et il manque de s’étrangler sur chaque bouffée d’air qu’il laisse s’introduire dans ses poumons. L’atmosphère a une saveur âcre, redoutable. L’amertume consume chaque parcelle de son être tandis que ses yeux continuent de fuir la vision qu’Eavan lui offre. Les sourcils froncés, le garnement les hausse avec un mélange de surprise et de dédain lorsqu’elle le dissuade de mettre un pied dehors dès maintenant. Sans lui adresser un regard, Bran se contente de demander : « Why do you care ? » Puisqu’elle n’a pas tellement eu l’air encline à s’inquiéter pour lui ces derniers jours. Il a espéré, en secret, qu’elle revienne à sa porte pour lui fournir quelques explications. Des excuses, qui sait. Qu’ils puissent au moins discuter de ce qu’il s’est passé sans l’influence de l’alcool, du froid et d’il ne sait quoi d’autre. Il a guetté sa fenêtre, s’est promis de ne pas faire le premier pas. Pas cette fois. Pas alors qu’il se sait innocent dans une affaire qui lui échappe, mais de laquelle il est prisonnier à ses côtés. Lyall l’a même aidé, contre toute attente. Unique membre de la fratrie à avoir compris ce qu’il se tramait dans les grandes lignes, le benjamin a pris le rôle de conseiller.
Pour une fois que l’un de ses frangins fait l’effort de ne pas être totalement inutile, voire compatissant, Bran s’en est contenté.

Lorsqu’elle lui demande ce qu’il a bien pu dérober et à qui, Bran laisse son oeillade glisser jusqu’à la statuette. Il prend enfin le temps de l’observer, d’en analyser les détailles. Une femme au buste humain, aux jambes confondues dans une même nageoire. Une vision bien plus plaisante de ces sirènes que lui et sa famille doivent affronter sur les flots. Bran hausse les épaules, range l’objet dans la poche de son pantalon. La tête de la figure féminine en dépasse encore. « Might have. Don’t really know. » Il n’a pas fait attention. Il a vu quelque chose refléter la faible lueur du jour et s’en est emparé sans même s’inquiéter de la présence d’un commerçant pour l’arrêter. Il a opéré comme à son habitude. En abordant une aura timide, inoffensive ; en laissant ses doigts chapardeurs faire le reste. Avoir été pris la main dans le sac n’a pas entaché le tableau - au contraire. Une part de lui s’est réjouie à l’idée d’avoir à se sauver comme, littéralement, un voleur.

Sa respiration est désormais plus calme. Son coeur s’apaise et ses jambes fourmillent moins. De l’autre côté de la porte, les cris se poursuivent. La recherche s’intensifie et stagne, mais Bran se doute que cela sera bientôt fini. Encore quelques minutes, peut-être, à subir cette proximité. Si lui sait pouvoir prendre sur lui et envoyer son esprit dans les recoins les plus reculés de sa tête pour faire passer le temps, il n’est toutefois pas certain qu’Eavan soit en capacité d’en faire de même. « Are you drunk or something ? Looks like you’re going to faint » commente-t-il en fermant les deux poings. Histoire de s’empêcher de la prendre par les épaules, vous savez. « I’m not carrying you around if you do. » Essaie de se convaincre, de se lier à cette promesse indélébile. S’il en fait le serment à haute voix, alors il ne peut s’autoriser à y déroger.

Il n’empêche que ça fait mal. De la voir comme ça, si proche du malaise et pour une raison qu’il ignore. Cette fois, ses yeux la contournent pour s’épargner cet élan d’empathie dont il est parfois capable. « Sit down. Seriously » commande-t-il, un soupçon d’inquiétude se mêlant désormais à la colère. Celle de la voir s’effondrer et de la mettre en danger. Celle de simplement la voir défaillir.

Bran soupire et lève les yeux vers le plafond du cagibi face à la passivité de la brune. « Fine. Have it your way. »

Bran recule jusqu’au mur faisant face à la porte et s’y laisse glisser. Jusqu’à s’asseoir au sol, les jambes à peine repliées vers son torse.

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# Ven 26 Avr 2024 - 20:28

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« Why do you care ? » T'as tout un tas de raisons qui te viennent, qui se bousculent aux portes de tes lèvres. Mais ton cerveau est trop embrouillé et confus, ne sait laquelle choisir, ou dire en première. You just do. C'est plus fort que toi. Tellement plus, que t'as pas compté le nombre de fois que tes pieds t'ont menée jusqu'à chez lui. Sans que tu ne le réalises. Avant de les obliger à faire demi-tour et à t'éloigner. Loin. Combien de fois t'as voulu toquer à sa porte, ignorer les regards curieux de ses frères pour aller le chercher, lui. Et lui dire quoi ? T'en sais rien. Peut-être juste pour le voir. Le sentir proche. T'assurer qu'il va bien. What a joke you make of yourself. Pourquoi ? Parce que tu le vois partout. Parce que t'as réussi à te faire hanter par un  vivant. C'est pour ça que t'es dans cet état. Parce que dès que tu laisses tes pensées s'agiter, c'est toujours autour de lui qu'elles viennent tournoyer. « Can't help myself... » Ta voix est à peine soufflée, t'es pas sûre qu'il ait entendu. T'es pas sûre d'avoir voulu lui répondre non plus. T'arrives plus à réfléchir à rien. Ni à contrôler ta langue. Elle se délie et laisse tomber les mots sans retenue.

Tu perds tes appuis les uns après les autres. Essaies de focus sur les fourmillements dans tes muscles fatigués, mais les sensations de ton corps deviennent de plus en plus floues. Mains se crispent sur le bois, sur ton crâne, derniers piliers qui t'enracinent dans la réalité. Tu réalises alors qu'il te manque quelque chose. Un vide dans ta main. Boussole est supposée le remplir. Celle-là même qu'il t'a reprise. Volant ton sens de l'orientation, et ton ancrage par la même occasion. Celle-là même qui t'a guidée au travers des tempêtes, sauvée des naufrages, tirée hors de l'eau. Celle-là même que t'as refusé de lâcher pendant une année entière, t'y accrochant comme à la vie, même pendant ton sommeil. Comme une promesse restée muette.
Que tu reviendrais.
Que tu rentrerais.
Que tu le retrouverais.

Poignard au cœur s'amuse à remuer dans tes plaies, aggrave l'hémorragie de tes hontes. Te surprends à souhaiter perdre connaissance plutôt que de subir cette douleur une seconde de plus. L'espace d'un instant tu te sens flotter, et tu refuses. Cognes délibérément ta tête contre la porte, ramène ton esprit à l'intérieur de ta chair endolorie. T'ouvres les yeux et tentes de faire s'arrêter le monde de tourner. « Just a little fever, it'll pass... » Minimises la réalité. Passes outre le fait que tu te sens brûler de l'intérieur. Ton propre cerveau serait en train de fondre que ça t'étonnerait pas. Ça expliquerait aussi pourquoi tu lui réponds sans détours, avec l'honnêteté d'une malade épuisée. « Wouldn't do it either if I were you... » Te moques de toi même. Dois vraiment avoir une sale tête pour qu'il prenne la peine de préciser.

Et y a un truc qui te pince, à l'intérieur. Quand il te commande de t'asseoir. Comme s'il s'inquiétait. Dieux, t'espères que non. Tu veux plus être un problème pour lui. Merde. T'arriveras jamais à le laisser tranquille, pas vrai ? Et qu'est-ce qu'ils foutent ces gens dehors ? Ils peuvent pas enfin abandonner leur poursuite ? Leave him alone.

Te laisser tomber au sol, t'aimerais bien le faire. Mais tu sais pertinemment qu'à la seconde où tu le feras, tu seras incapable de te relever. Alors tu restes debout malgré la fatigue et l'envie irrépressible de te laisser aller, et tout laisser tomber. Tu captes à peine Bran qui, lui, finit par s'asseoir par terre. Une victoire en somme. Au moins il n'essaie pas de sortir avant que la voie ne soit libre.

Le soulagement que ça t'apporte te fait glisser un peu plus, et tu te sens doucement partir.

Shit.

T'arrives plus à résister.

« I'm sorry... » Désolée de lui faire ça. Désolée qu'il soit tombé sur toi. Désolée de lui gâcher la vie. « I must be the worst thing that ever happened to you... » Tu marmonnes. Délirante. Sourire dément sur les lèvres, t'arrives même à rire.
Un peu.

« I'm so fucking sor-... » Voix s'éteint au milieu de ta phrase.

Tu te vois pas sombrer. Sombrer jusqu'au sol. Sombrer hors de ton corps. Sombrer dans les abysses.

And then.
Nothing...
@bran murray
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[ I N C A L E S C E N T ]
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nature : hybridation héréditaire, envie de garder dans l’historique cette allure de pestiféré. kraken assumé.
saisons : jeunesse insolente qui ravit ces sourires étranges ; vous savez, qui donnent à la fois envie de l’embrasser et de le gifler. vingt-six ans dans les yeux, trentaine en réalité ; mais qui va s'en indigner ?
myocarde : beau-parleur et arna(coeur) en chasse perpétuelle, enterre sous des kilos d’amertume une idylle tombée à l’eau quand l’autre a pris la mer.
besogne : marin-pêcheur. comme son père, comme ses frères, comme il ne sait plus qui.
errance : échine noire la plupart du temps.
# Sam 27 Avr 2024 - 10:39

(( to fix what's broken ))
There are only the pursued, the pursuing, the busy and the tired


« You might just be. » The worst in the best, the best in the worst. La confession se perd dans un mélange de soupir las et de murmure honteux. Bran époussette distraitement l’un de ses genoux et ne lève pas le regard vers Eavan pour guetter sa réaction ; il n’en a pas envie. Il sait que ses paroles ont le pouvoir de la blesser et malgré toute la légitimité qu’il possède à le faire, il n’a pas l’esprit vindicatif. Du moins, pas contre elle. Il préfère ravaler son incertitude, son amertume et cette fatigue lancinante qui s’invite en lui avant d’ajouter : « Maybe now’s not the time to ta…hey ! » Pas le temps de terminer sa supplique. La silhouette de Howler s’effondre sur elle-même comme un château de cartes, une poupée de chiffon qu’il réceptionne juste avant l’impact. Précipité à ses pieds, comme d’habitude. Bran déteste ça. Ce réflexe inhumain qu’il démontre encore en dépit de ses promesses, en dépit de ses serments. Ses mains repoussent les mèches folles de son visage humide de sueur froide - son teint est blême, sa respiration lente. Le cagibi se remplit d’un musc d’angoisse, de malaise et d’urgence.

« Shit. Shit, shit… » Il doit sortir d’ici. Bran le sait. Son regard oscille entre le visage de l’inconsciente et la porte de la cachette de fortune. Il ne peut pas rester là, où l’air est si pauvre et encombré. Il la maudit. Encore et encore tandis qu’il se hisse sur ses jambes et parvient à la porter dans ses bras. Les genoux d’Eavan se plient contre son coude, tandis que sa main libre se referme autour de ses épaules. Il parvient à dissimuler son visage dans poitrine ; il sait que la fille de Jesse serait facilement reconnue. Sa silhouette immobile est malléable, à la fois lourde et légère dans son étreinte. Il ferme les yeux, un instant. Ce n’est pas la première fois qu’il la porte de cette manière.
Il n’a pas envie d’y songer maintenant.

Bran ouvre la porte d’un coup de pied.

Immédiatement, ses deux assaillants posent les yeux sur lui.

« Hey you ! You little shit. Get back in… » « Help ! Please, I need help ! » hurle le garnement. Divin comédien à l’action, ses yeux rougeoient et manquent de larmoyer alors qu’il s’avance avec hâte en direction de ses poursuivants. Les deux gaillards froncent les sourcils, esquissent un mouvement de recul avant de buter sur la vision de la jeune fille endormie contre lui. Un bras ballant dans le vide, l’autre recroquevillé sur son ventre. Ils se regardent, s’interrogent mutuellement : Bran ne leur laisse pas le temps de fomenter une autre hypothèse que celle qu’il décide d’improviser.

« She’s… sick. Terminally ill. I… I’m sorry about the statuette, I just… she doesn’t have much time left and I wanted… I just wanted to bring her something nice before… Fuck, I don’t know what to do… » La panique régit le timbre de sa voix et en brise les nuances. Ses mains tremblent autour de la carcasse épuisée d’Eavan et avec un effort supplémentaire, Bran parvient à laisser une larme crouler le long de sa joue. Difficile de dire s’il n’y a pas un peu de vrai là-dedans ; après tout, il est tellement en colère que son corps pourrait bien en réclamer quelques sanglots. « Is she dead ? » demande l’un des deux molosses. « Dying. Oh my gods, oh my gods… » Le second intervient, lève les mains dans un signe de patience. « Alright, don’t move ! We’ll get you some help. » Un soupir de soulagement s’échappe de sa gorge alors que Bran se met à véhément hocher la tête. « Thank you ! Thank you good sirs ! »

Et juste comme ça, les deux menaces s’échappent dans la même direction.
Bran renifle, essuie sa joue sur sa propre épaule. Attend de voir leurs silhouettes disparaître dans la distance et parmi la foule.

« Yep. Dimbos. »

Il s’en va.
Mais pas très loin.
Car il sait parfaitement qu’il ne peut la porter jusqu’à chez lui. Que de toute façon, ses frères et ses parents sont là. Il n’a ni la force, ni l’envie de répondre à leurs questions. Alors, il se dirige vers un endroit où personne ne songera à les chercher pour l’heure.

Il toque à la porte du bout de la bottine et attend.
Le visage d'Olly ne tarde pas à apparaître et à se décomposer sous la surprise.

« Bran ? What are you…? » « Sorry to bother you, brother. Kinda need shelter. » L’aîné louche sur cette drôle de scène. Ne se formalise pas tant de voir son cadet dans un tel état de détresse et de frustration. Le plus étrange, c’est que le cerveau de la bande Murray n’a pas non plus l’air surpris de voir Eavan… comme ça. Levant les yeux au ciel, le pêcheur incline la tête sur le côté et adresse un demi-sourire ennuyé à l’attention de Bran. « Did you finally annoy her to death ? » demande-t-il en haussant un sourcil. « Don’t flatter me. But seriously, aren’t you gonna ask me what happened ? » Olly secoue la tête à la négative, fait un pas sur le côté pour les laisser entrer. « Don’t care. Don’t wanna know. Just get her to my room… I’ll get some water and food. »


Bran préfère ça. L’indifférence. Il fait quelques pas à l’intérieur de cette maison qu’il n’a visitée qu’une seule fois, le jour de l’emménagement. Presque rien n’a changé. Olly collectionne davantage les livres que les meubles - certaines piles servent même de guéridon. Ça sent bon, ici. Bien meilleur que dans la demeure familiale. Olly a toujours eu à coeur de vivre dans un lieu propre et organisé - enfin, selon ses critères. Pas étonnant qu’il se soit dépêché de trouver son indépendance, quand bien même ses visites soient récurrentes.

« Thanks. But I’m not staying… »
reprend Bran en se retournant vers son frère. « The hell you are. Don’t you dare leave me alone with her. » « Why ? Afraid she might bite ? » « That, and also she’s your burden to bear. » « You don’t say. »

Olly ne lui laisse pas davantage l’occasion de s’éparpiller. Récupérant un manteau et un chapeau, il se dirige vers la porte d’entrée. Bran n’ose lui demander pourquoi il ne se sert tout simplement pas de ce qu’il possède déjà ; devine la réponse. I’m not waisting my food on your shenanigans.

Bran se dirige vers le couloir du fond, dernière porte à droite. Sans se retourner, s’autorise une dernière raillerie : « Love what you did with the place by the way. Very cozy… » « Shut up and get her to bed. »

Et il s’oblige. Ouvre la porte et dépose le plus délicatement possible le corps de la belle par-dessus les draps. Réarrange de nouveau ses cheveux, mais pas longtemps. Se dépêche de s’éloigner, de prendre repos dans le fond de ce fauteuil disposé près de la fenêtre. Avachi dans les coussins, les bras pendant de chaque côté des accoudoirs, Bran attend.
Il ne sait combien de temps il patiente, contemple sans but le paysage pauvre s’étalant par-delà la fenêtre. Joue distraitement avec la statuette dérobée, que ses bienfaiteurs ont oublié de lui réclamer.
Jusqu’à-ce qu’il entende les couvertures se froisser derrière lui.

« Had a nice nap ? »

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Like a weary bird flying out over the most desolate sea, I finally had a place to land.
Bran Murray
Eavan Howler
Eavan Howler
{ AVIS DE TEMPÊTE }
faceclaim & © : danielle rose russell & Swan (av) & vixen (code sign)
nature : hybrides mal-aimés ▬ kraken
saisons : jeunesse illusoire ▬ vingt-quatre trente ans
myocarde : palpitant s'affole sous les échos d'un baiser volé & l'âme sœur impromptue torture l'esprit ▬ célib(à terre)
besogne : services loués aux moins désagréables ▬ pêcheuse, plongeuse, passeuse, navigatrice, contrebandière
errance : va où le vent la pousse ▬ sur les flots
# Sam 27 Avr 2024 - 15:24

wicked game
i never dreamed that i'd meet somebody like you.
and i never dreamed that i'd lose somebody like you.
Tu te souviens pas t'être effondrée. Fièvre te faisait délirer, et puis plus rien. Ça n'a semblé durer qu'un très court instant, à peine quelques secondes. T'aurais pensé te réveiller par terre, seule dans un cabanon. T'espérais t'y retrouver. Seule. Bran avait bien promis qu'il ne ferait rien, pas vrai ? T'as prié pour qu'il tienne sa promesse. Pourtant. L'air est plus respirable, plus sain. Tu sens le confort d'un matelas sous ton corps. T'agites subitement sous la surprise. Ignores où tu es. « Wha-... where... » Ton presque affolé. Balbuties questions sans savoir à qui tu les lances. Ni même s'il y a quelqu'un pour les réceptionner. T'es toujours bouillante, et exténuée. Muscles courbaturés à tel point que t'es incapable de faire le moindre mouvement sans les sentir tirer. T'as aucune idée du temps que t'as passé en étant inconsciente. Et encore moins de comment t'es arrivée là.
C'est où ça, d'ailleurs ?

Regard survole la pièce. Remarques des colonnes de livres entassés les uns sur les autres. Puis un fauteuil. Quelqu'un y est assis. T'as la vue trouble. As du mal à distinguer le visage. Mais quand t'entends sa voix, tu sais. Tu refuses de croire, mais tu reconnaîtrais ce timbre entre mille. « Bran...? » Étonnée. C'est le cas de le dire. T'as même du mal à y croire. T'essaies de t'asseoir, bras tremblants peinent à te relever. Tête te tourne aussitôt. Mais c'est plus fort que toi. Même au bord du gouffre, tu continues de t'entêter.

« Where are we ? What... what happened with the guys chasing after you ? » Voix légèrement enrouée, bouche pâteuse. Tu rassembles tes idées tant bien que mal. Te remémores la raison qui t'as poussée dans le cagibi, poussée à dépasser les limites que ton corps peut supporter.
But it was worth it.

Clignes des yeux plusieurs fois, tentes d'y voir plus clair. T'observes le voleur avec intensité, essaies de percevoir la moindre trace de blessure, le moindre bleu. Mais rien. Il a l'air d'aller bien. Lâches un soupire de soulagement tandis que tu te laisses retomber sur le lit, bras cédant sous ton poids. T'as plus la moindre force. Même garder les yeux ouverts est un calvaire. Et l'espace d'un instant, tu dis plus rien. Pourrais presque sombrer à nouveau, et glisser dans le rien. Mais présence de Bran t'en empêche. Te titille. T'arrives toujours pas à admettre qu'il soit encore là. Qu'il ait attendu que tu te réveilles. Il est pas censé s'inquiéter. Pas après ce que t'as fait. Tout, ce que t'as fait.

« You're not really Bran, are you ? » Santé mentale mise à rude épreuve, tu doutes de tout ce que tu vois, depuis quelques jours. « You can't be... he's supposed to hate me, I made sure he would... » Marmonnes sans te rendre compte de ce que tu dis. Fébrilité t'ayant ôté tout discernement. Passes aux aveux sans même qu'on t'ai demandé quoi que ce soit. « You're not real, right ? I'm just missing him so much I'm having hallucinations, right ? » Le regardes sans vraiment le voir. T'aimerais avoir raison. Qu'il ne soit pas vraiment là, juste le fruit de ton imagination. Ainsi tu pourrais tout lui avouer sans risquer de le blesser encore. Sans risquer de tout ruiner, une fois de plus. Ainsi, t'aurais peut-être le droit de lui demander de rester. De pas te laisser toute seule. « Please, tell me you're not real. Tell me you're not here, worrying or caring or whatever about me. You shouldn't be... You can't. Not after... what I've... » Mots s'essoufflent sur tes lèvres. Esprit a encore du mal à rester pleinement conscient.

Ne sens pas larme glisser sur ta joue pour aller s'échouer sur les draps.
@bran murray
[crédit; vixen (codes)]

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▬ the storm that brought me to you


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Bran Murray
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saisons : jeunesse insolente qui ravit ces sourires étranges ; vous savez, qui donnent à la fois envie de l’embrasser et de le gifler. vingt-six ans dans les yeux, trentaine en réalité ; mais qui va s'en indigner ?
myocarde : beau-parleur et arna(coeur) en chasse perpétuelle, enterre sous des kilos d’amertume une idylle tombée à l’eau quand l’autre a pris la mer.
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# Sam 27 Avr 2024 - 18:26

(( to fix what's broken ))
There are only the pursued, the pursuing, the busy and the tired


Il ne se retourne pas. Garde les yeux rivés vers les détails grossiers de la statuette. Plus il la regarde, plus il en perçoit les défauts. Les aspérités, les quelques éraflures, les difficultés de proportion. Les joyaux ne brillent qu’à peine sous la lueur du jour. Bran se rend compte que l’objet est plus léger qu’il ne devrait l’être. Doucement, le voleur en vient à réaliser qu’il n’a rien dérobé de valeur. De joli, certes, mais à peine. Sans signification, sans importance, sans attache. Un pur produit de consommation, valsant de mains en mains sans héritage sentimental. Bran se concentre et se force à observer la statuette sous tous les angles, jusqu’à la détester. Jusqu’à rêver de l’envoyer par la fenêtre et de la laisser croupir parmi la boue, la fange et l’oubli. Le visage incliné sur le côté, il ne devine qu’à peine les mouvements d’Eavan dans l’angle mort de son champ de vision. Il entend les draps se froisser, les lattes de lit grincer sous ses gestes. Malgré l’envie de tourner la tête vers elle, Murray se maintient parfaitement immobile. Il n’a pas envie de lui dire où ils sont : ça n’a pas vraiment d’importance. Qu’ils soient dans la chambre de son frère ou la sienne ne change rien à cette situation. De toute façon, ils ne vont pas y rester. Lorsqu’Olly sera de retour du marché, Bran trouvera une excuse pour filer à son tour. Quitte à essuyer la vengeance de son aîné pour les prochaines semaines, il est persuadé de ne ressentir aucun remord à l’idée de déguerpir seul.

Pour l’heure, Bran se racle la gorge. Hausse à peine une épaule avant de basculer la tête en arrière. Sa nuque ploie contre le dossier du fauteuil, son visage est soudain frappé par les rayons du soleil traversant la fenêtre. Une faible sensation de chaleur ravit ses joues et sa mâchoire, mais c’est tout. Il a froid partout ailleurs. « We’re safe. Turns out you fainting was my perfect way out. » Le reste, il ne le comprend pas. Les sourcils froncés, il tourne en boucle les questions d’Eavan dans un coin de son esprit. Est-elle à ce point délirante, ou essaie-t-elle simplement de jouer avec lui ? Again ?

Cette fois, il ne se laissera pas avoir. S’il s’agit encore d’une manoeuvre de la brune pour échapper à ses responsabilités, alors il ne lui fera pas le plaisir de s’engager avec sérieux dans une situation qu’elle préfère tourner en ridicule. « No. I’m not Bran. Just a thief with bad taste » dit-il en agitant la statuette dans les airs avant de la laisser retomber sur ses genoux. Il s’apprête à se lever. Face aux appels d’urgence lancés par l’intégralité de son être, il trouve la force d’ordonner à ses jambes de le porter de l’autre côté de la porte de la chambre. Le visage fermé, Bran est néanmoins frappé en pleine gueule par les paroles de l’éveillée.

Il lui a manqué.

Une vague submerge le rivage de sa conscience. Y laisse s'échouer les débris fragiles d’un coeur naufragé. Bran sent monter en lui un nouveau souffle de colère, de peine, mais aussi d’espoir ; sacrée saloperie, ces choses-là. Il se redresse à peine, laisse son menton tomber sur le sommet de sa poitrine. Se mord l’intérieur la joue avant de grommeler : « Missing… him ? Really ? That’s… ironic. » Quand on sait le panache dont elle a fait preuve pour le chasser de chez elle. Weird way of showing it, pourrait-il ajouter. Mais tout ceci arrive à la fois trop tôt et trop tard.

Bran fond au creux de son fauteuil. Voûte les épaules vers l’avant et glisse davantage dans son assise avant de prendre une courte inspiration.
Il n’a jamais été de ceux qui profitent de la faiblesse des autres.
Mais il ne sait vraiment comment faire autrement, à cet instant.

« Well. Since I’m here and he’s not… why don’t you… tell me what happened ? » Sans préciser quoi. Sans même savoir où commencer, en réalité. Il s’attend au pire comme à l’inattendu avant de soudain se raidir. Il l’entend renifler. Il n’a pas besoin de diriger le regard en sa direction pour comprendre ce qu’il lui arrive.

Bran ferme les yeux.

« Why does he always make you cry ? »

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Bran Murray
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# Sam 27 Avr 2024 - 21:20

wicked game
i never dreamed that i'd meet somebody like you.
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Même si tes muscles continuent de tirailler au moindre mouvement, tu sens ton corps se détendre peu à peu. Tu ne sais pas où tu es, mais la présence de Bran – ou de ce que tu penses être une illusion de lui – te rassure. C'est comme si l'idée qu'il soit littéralement sorti de ta tête pour se matérialiser devant toi, te permettait d'enfin retrouver la capacité de te poser. Sans chercher à faire quelque chose. Sans vouloir fuir tes pensées. Même irréel, le Murray arrive à t'apaiser. Raison pour laquelle tu ne cherches pas à en savoir plus sur votre localisation. Fais sûrement confiance un peu trop facilement, surtout si tu le considères comme un produit de ton imagination. Mais t'es trop fiévreuse pour t'en soucier.

L'entendre te dire ce que tu veux entendre, ça te soulage autant que ça te fait un pincement au cœur. Persuadée qu'il t'a fuie, comme il l'avait promis. C'est mieux pour lui que tu te dis. Et ce, même si tu dois finir tes jours avec cette lame intangible qui s'amuse à triturer ton ventricule sans aucune pitié.
Tu t'agites avec lenteur et difficulté, parviens à te mettre sur le côté. Tes yeux arrivent mieux à fixer ton voleur imaginaire dans cette position. Veux t'assurer qu'il ne disparaîtra pas sans prévenir. Paupières mi-closes, tu joues les équilibristes entre conscience et assoupissement. État de demi-sommeil qui persiste. T'as peur de te laisser aller. Et s'il vient à ne plus être là quand tu te réveilleras à nouveau ?


You're not sure you'll handle waking up alone.
Not this time.


Tu sens à peine tes larmes couler quand t'entends sa question. Ce qu'il s'est passé ? Dieux. Tu ne saurais où commencer. I fucked up, as I always do. Première réponse qui te vient. Mais que t'as pas le temps de laisser sortir. Renifles malgré toi, laisses échapper léger sanglot qui vient appuyer sur tes douleurs thoraciques.
Are you actually crying ?

Seconde question te prend au dépourvu. Tu fronces les sourcils.


Well.
Apparently yes.
You are crying, indeed.


« He doesn't. » Réponse quasi instantanée tandis que tu le fixes, incompréhension se lit sur ton visage. « Not... directly... » Et c'est vrai. Il n'a jamais été la source de tes larmes, hormis celles de tes fous rires. T'essuies distraitement ta joue d'une main, tandis que l'autre appuie sur ton sternum, comme si ça pouvait apaiser la déchirure de ton cœur. « Everything is just, too painful... And he... I don't know how but... he always ease the pain... » Ça t'est encore plus flagrant depuis vos étranges retrouvailles. Sa seule présence allège le poids qui pèse sur ton âme. Et c'est peut-être bien ça qui te fait si peur. « And I can't let him do it... I can't let him take away the pain... not when all I do is hurt him... not when... not when I fucking deserve to be in pain... » Nouvelles larmes viennent tacher les draps. Respiration sursaute. Ça fait tellement longtemps que tu traînes cette souffrance interne. T'as appris à faire avec. A l'apprivoiser. A l'utiliser. La transformer en colère. En force. Mais t'en débarrasser ? T'as jamais essayé. Jamais vraiment voulu.

Tu la mérites.

« I left him... Abandonned him... how could I... » T'as mal. Poitrine te brûle encore plus que la fièvre. Mais tu continues tes confessions. T'accroches à cette dernière chance de rédemption. Même si c'est que dans ta tête.

« How could I deserve to not feel pain anymore after that ? »
@bran murray
[crédit; vixen (codes)]

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saisons : jeunesse insolente qui ravit ces sourires étranges ; vous savez, qui donnent à la fois envie de l’embrasser et de le gifler. vingt-six ans dans les yeux, trentaine en réalité ; mais qui va s'en indigner ?
myocarde : beau-parleur et arna(coeur) en chasse perpétuelle, enterre sous des kilos d’amertume une idylle tombée à l’eau quand l’autre a pris la mer.
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# Dim 28 Avr 2024 - 17:11

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C’est douloureux. Sans même avoir à la regarder, sans même poser les yeux sur elle, Bran sent toutes ses terminaisons nerveuses se tordre et se coincer. Une électricité invisible se répand dans chaque membre, dans chaque muscle. Pris de spasmes, le jeune homme continue de froncer les paupières. Jusqu’à-ce que la lueur du jour n’en traverse plus le voile, jusqu’à-ce que son champ de vision soit infesté de gerbes colorées. Il pourrait mourir plutôt que de continuer à être le témoin de… tout ceci. Qu’importe ce que cela représente en réalité. Il comprend à peine ce qu’elle lui dit, ce qu’elle essaie d’insinuer. Ce qu’il aurait d’habitude accueilli comme un soulagement sonne en lui comme un glas terrible et assourdissant de terreur. Comment sa présence peut-elle à la fois susciter autant de sérénité et de tourments ? Bran ne comprend pas ; peut-être n’a-t-il pas suffisamment d’intelligence émotionnelle pour le saisir. Les choses sont bien plus simples dans son esprit, après tout. Pas de questions à se poser. Il fait les choses parce qu’il le peut, parce qu’il le veut, parce qu’il décide ce qui appartient au champ du possible. Il s’éloigne d’Eavan quand rester avec elle devient insoutenable - il reste quand il ne peut faire autrement. Son coeur est une flèche qui ne vise qu’un seul sentiment à la fois ; atteint la cible toujours en plein dans l’mille. Mais il a la main tremblante, désormais. Ne sait où pointer l’arme tandis que derrière lui, les sanglots de la belle s’intensifient.

Il ne bouge pas.
Non.
Il n’a pas le droit de s'approcher.
Malgré le fait que tout son corps hurle, le conjure de le faire. De se précipiter vers elle et de la prendre dans ses bras pour absorber les secousses à sa place. Pour recevoir toute cette souffrance à laquelle il l’abandonne. Peut-il être égoïste au point de rester là sans rien faire ? Apparemment, oui. Instinct de survie, qui sait. Bran n’a aucune idée de comment réagir maintenant qu’il a essuyé un échec si cuisant. Pour la première fois depuis longtemps, l’Icare craint la brûlure. Et de ce soleil-ci, il ne s’envolera pas trop près.

« Do you… do you mean that you regret it ? » murmure-t-il avec difficulté. Regretter quoi ? Il ne sait pas où commencer. Partir ? Le pousser à fuir ? Laisser germer dans le jardin de son coeur les graines d’espoirs insensés ? Est-ce qu’elle irait jusqu’à regretter de l’avoir connu, de l’avoir laissé entrer dans sa vie pendant si longtemps, ne pas l’avoir quitté plus tôt ? Bran soupire. Se risque à la précision tout en rouvrant les yeux. « Kissing him. Do you regret it ? » Enfin, il détourne l’attention vers elle. Il pivote à peine sur son siège, se redresse avec prudence. Comme s’il craignait que le moindre mouvement brusque la fasse s’échapper, à l’instar d’un animal apeuré. Mais par tous les Dieux, c’est une très mauvaise idée. Car il voit maintenant le reflet du jour se réfracter contre les rivières de larmes qui ruissellent sur ses joues. Ses mains se figent. Il s’imagine déjà chasser ses sanglots d’une caresse du pouce. Bran serre les poings, les abat sur chaque accoudoir. Incapable de s’arracher à cette contemplation sinistre qu’elle lui offre, il sent néanmoins ses barrières s’effriter - brique par brique.

« What would you want him to do, right now ? If you could ask anything of him… what would it be ? » demande-t-il avec une once de fausse assurance. Parce que lui n'en a aucune idée. Quoi faire, ne pas faire. Que dire ou taire. Bran n’a pas la force de réfléchir par lui-même. Malgré sa colère, malgré sa rancoeur, il s’en remet encore une fois à elle.
Ensuite, il avisera.

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Bran Murray
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