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 ;; vague assouplie chahute doucement le berceau liquide. sous l'expiration du zéphyr, rive s'étend et sourit par l'ombre de ses forêts. car depuis l'antre frais, les écumes se dégueulent sur sa lisière et font échouer candeur sur l'enfer.
soudain au coucher, claquent ô voiles nébuleuses. les cieux couvent de mille pleurs ses enfants resquilleurs; les marins sont engloutis dans les tumultes sans âmes, celles vomies des abysses. tonnent les voix coléreuses, tapissant le ciel de l'emprunte jupitérienne. d'autres encore clament comme cabots, l'ire fantastique. rincés de lames, fraters se jettent ainsi aux voiles et guidons de bois, pour que vaisseau se retienne de piquer sa fin aux portes noires de leur au delà...
origine v.1 btt; 15.02.21, v.2 btm; 30.09.23 // design v.7 thème; eden's chain // réservé à un public mature et averti (-16) [ mention tw ]
thème piraterie-fantasy, post-apo. sombre en l'ère nouvelle // créatures sanguinaires mêlées aux forbans belliqueux et au corps marinier.
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Eavan Howler
Eavan Howler
{ AVIS DE TEMPÊTE }
faceclaim & © : danielle rose russell & Swan (av) & vixen (code sign)
nature : hybrides mal-aimés ▬ kraken
saisons : jeunesse illusoire ▬ vingt-quatre trente ans
myocarde : palpitant s'affole sous les échos d'un baiser volé & l'âme sœur impromptue torture l'esprit ▬ célib(à terre)
besogne : services loués aux moins désagréables ▬ pêcheuse, plongeuse, passeuse, navigatrice, contrebandière
errance : va où le vent la pousse ▬ sur les flots
# Dim 5 Mai 2024 - 12:40

wicked game
i never dreamed that i'd meet somebody like you.
and i never dreamed that i'd lose somebody like you.
Tu tournes pas autour du pot. T'as trop peur de perdre courage si tu gaspilles des minutes en divagations futiles. Sais qu'il te faut tout laisser sortir avant que l'anxiété et l'angoisse ne se réveillent et prennent les commandes, te fassent faire encore pire que ce que t'as pu faire jusqu'à maintenant.
« Depends. Are you gonna blame me for it ? » Plantée là, à quelques pas de lui, à peine, tu n'oses pas t'approcher plus. De crainte qu'il s'envole, ou qu'il plonge. T'as toujours détesté ces pontons. Ne comptes plus les fois où t'y es restée, debout dans le vent, toute seule, à observer les bateaux disparaître à l'horizon. Alors de l'y voir, lui, ça agite la lame intangible fichée dans ton ventricule. « If there's someone to blame here, it's me... » Voix se mélange au souffle de la brise marine et au clapotis des vagues. Tu mérites toutes les remontrances du monde. Les siennes en tout cas, pour sûr. Et s'il décide de t'ensevelir sous reproches justifiés une fois ton cœur mis à nu, tu ne te battras pas. Pas cette fois. Pas contre lui. Ah, quel tableau tu offres. Les tiens te railleraient pour l'éternité s'ils te voyaient. Pour une fois que leur absence sert tes intérêts, tu ne t'en plains pas.

T'as pas le temps de répondre à son offre de cigarette. Tu l'aurais refusée de toute manière. N'as jamais compris comment il pouvait autant apprécier ces saletés. Te serais pas gênée pour lui voler son stock et le balancer à l'eau, jadis. « Bold of you to assume I won't drown myself first to prevent it. » Bras s'enroulent autour de ton propre corps. Cherchent un ancrage que t'as du mal à trouver. T'oses toujours pas t'avancer vers lui. Distance de sécurité se fait vitale. Si tu t'approches de trop, ton palpitant va battre beaucoup trop vite, et tu vas encore perdre pieds. Risque est trop grand.
Doigts s'agitent et se crispent de plus en plus. Piétines sur place, fais grincer bois sous tes bottines. Froid du soir s'installe doucement. T'arrache un frisson incontrôlable. Réalises que t'es partie trop vite du Sheen, en as oublié de prendre une veste. Ou peut-être que c'est ce que tu t'apprêtes à faire qui te donne des sueurs froides. Qui sait...

Y a un léger silence qui plane.
L'espace d'un instant.

Tu ne sais pas par où commencer. Toutes les phrases que tu t'es répétées en le cherchant ont disparu de ton esprit. Cerveau est réduit au silence. Cœur a pris la parole, tambour débute sa mélodie entêtante et infernale. T'ouvres plusieurs fois la bouche, sans qu'un seul son ne sorte. Y a pas de façon parfaite de commencer. T'aimerais bien que ce soit possible, pourtant. Te colles une claque mentale.
Damnit Eavan ! Get on with it !

« I-... Thank you. For carrying me around, even tho you said you wouldn't. And... for taking care of me, even tho I... did nothin' to deserve it... » T'es mal à l'aise. Te sens extrêmement stupide et ridicule. Dieux que tu détestes ça. Mais t'as commencé. Tu t'es lancée. Tu peux plus reculer. Plus maintenant.  Regard dévie de la silhouette du brun. Se promène sur les ombres des vaisseaux autour de vous.

Tout est si calme.

Marins sont rentrés chez eux, ou en train de noyer leurs tourments dans chopines à la taverne.

Tout est trop calme.

Ça détone avec les émotions qui tourbillonnent à l'intérieur de toi. Poing se serrent si fort que t'en fais craquer tes pouces. Chaleur brûlante se répand dans ta cage thoracique. T'en croirais presque que fièvre est revenue. Main incertaine s'en va même checker ton front. Mais non. Tu ne délires pas. Même si t'as l'impression de perdre la tête. T'en connais cependant la cause. Elle est assise juste devant toi, s'embrume dans nuage de fumée qui se dissout dans le vent.

Remember why you're doing this.
For him.


Prends profonde inspiration avant de continuer. « As for the things I've said... I meant them. It wasn't the fever talking. It was me. And I meant them. I mean them. All of them... » Remembrance des confessions que tu as faites. Même celles que tu pensais jamais faire. Des regrets que tu as. Ceux que tu n'as pas. Est-ce que tu lui en veux d'avoir profité de ton moment de faiblesse ? T'en sais trop rien. La vérité ? C'est que t'es pas sûre du pourquoi il l'a fait. Et t'es pas sûre non plus de vouloir le savoir.

« Even the one I've said before fainting... » Canines viennent mordre lèvre inférieure alors que tu baisses la tête, honteuse. Le plus douloureux de tes aveux.

« I am sorry. For everything... For putting the blame on you that night, when I was actually blaming myself. I wanted you to be angry at me, 'cause I was. Wanted you to hate me as much as I do. Wanted you to be mad at me, and to show it... » Parce que ça t'es insupportable de le voir compréhensif et compatissant, quand t'es incapable de l'être avec toi-même. « And I'm sorry for hurting you... for... leaving like I did... I regretted it. Every goddamn second. Still do... » Émotion trop intense. Tu te sens déjà imploser. Corps s'agite sur place. Dieux, que t'aimerais fuir. Courir, loin, longtemps. Ou alors te jeter à la mer. Oui. Ce serait bien. Te laisser couler jusqu'au fond, ne plus remonter à la surface. Et le laisser profiter du spectacle.

« I just... I just need you to know that it wasn't your fault. Me leaving without saying anything. I mean... It was about you but not, you. Fuck. I don't know how to say that ?! It wasn't something you said or did. It was just- » Mots se bousculent et se coincent dans ta gorge. Hésitation ressort malgré toi. Panique s'insinue lentement dans tes veines. Mains s'en vont ramener tes cheveux en arrière, se calent sur ton crâne. Et t'arrives pas à lever les yeux vers lui, paupières closes, sourcils froncés. C'est une voie dangereuse et glissante sur laquelle tu t'engages.

But one you cannot avoid.
Not anymore.

@bran murray
[crédit; vixen (codes)]

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▬ the storm that brought me to you


 wicked game ▬ bran - Page 3 649961769 :
Eavan Howler
Bran Murray
Bran Murray
[ I N C A L E S C E N T ]
faceclaim & © : tom blyth ; @LUX
nature : hybridation héréditaire, envie de garder dans l’historique cette allure de pestiféré. kraken assumé.
saisons : jeunesse insolente qui ravit ces sourires étranges ; vous savez, qui donnent à la fois envie de l’embrasser et de le gifler. vingt-six ans dans les yeux, trentaine en réalité ; mais qui va s'en indigner ?
myocarde : beau-parleur et arna(coeur) en chasse perpétuelle, enterre sous des kilos d’amertume une idylle tombée à l’eau quand l’autre a pris la mer.
besogne : marin-pêcheur. comme son père, comme ses frères, comme il ne sait plus qui.
errance : échine noire la plupart du temps.
# Mar 7 Mai 2024 - 8:34

(( to fix what's broken ))
There are only the pursued, the pursuing, the busy and the tired


Le reflet de Bran est difforme à la surface de l’eau. Dans un coin de son esprit, il se doute que l’image qu’il doit renvoyer n’est pas bien différente. Il sent les traits de son visage se tendre, se tordre dans une expression bicéphale. De l’attention, de la précaution. Bran reçoit ce flot de mots comme un condamné, le regard porté vers la potence dont il se fera un joli collier. Les pieds battant dans le vide, il ne comprend pas tout. Parce que le vent siffle à son oreille, parfois plus fort que la voix d’Eavan. Parce qu’elle a ce don pour dire les choses avec détours, malgré le fait qu’elle se targue souvent d’une franchise sans atours. Bran a l’impression d’être le témoin d’un naufrage. Le sien, celui de la jeune fille, le leur. Engloutis par les fonds de leurs secrets respectifs, ils s’étouffent sur l’océan commun de leurs idioties. Bran est finalement heureux de ne pas avoir abandonné cette mauvaise manie. La cigarette lui donne une excuse pour ne pas parler. Il s’occupe la main, les lèvres et les poumons tandis que sa tête se baisse. Évidemment, elle ne lui offre pas un discours emprunt de la cohérence qu’il attend. Mais il ne lui en veut pas. Lui a eu des mois pour réfléchir à cette situation et aux paroles qu’il pourrait prononcer - elle, était bien trop occupée à chasser le fantôme de son père pour s’essayer au... romantisme ?
Il s’est joué la scène pendant des nuits. Dieux, il s’est dégoûté maintes fois en imaginant le visage de Howler à la place de celui qu’il tenait entre ses mains. À troquer ces caresses de consolation contre d’autres, dans les confins les plus honteux de ses fantasmes. Il s’est dépeint son retour, leurs retrouvailles, leurs moments passés à se redécouvrir. Il s’est vu tout lui dire.

Avant de se taire lorsque la peur l’a pris à la gorge.

Bran se lève enfin dans un soupir. Poussant sur l’une de ses jambes, il sent le bas de son corps être prisonnier de l’étreinte de fourmis innombrables. Il déplie les genoux, secoue sa main libre avant de porter la seconde à ses lèvres. La cigarette est presque consommée mais il compte en savourer jusqu’aux dernières toxines. Son coeur bat si fort. Trop fort. Beaucoup trop fort. Il craint l’arrêt cardiaque, ou pire - que ce foutu myocarde creuse un trou dans sa poitrine et se sente pousser des ailes au point de voler jusqu’à elle. Encore maintenant, encore ici, Bran a parfaitement conscience que le palpitant ne lui appartient qu’à moitié. Il n’a pas besoin de rendre la boussole à Eavan pour savoir que les aiguilles de son coeur pointent toujours vers elle.

Il la regarde comme il observerait un animal blessé. Avec ce mélange de compassion et de peur - que la créature se retourne vers la main tendue pour l’aider, vous savez. Il a l’habitude maintenant. Que ses mots lui soient renvoyés avec des intentions qu’il ne leur a pas prêtées. Bran inspire, termine sa cigarette et écrase le mégot sous la semelle de sa chaussure. Au moins, si elle doit l’engueuler pour quelque chose, il lui donne une autre excuse.

« Just so we’re clear, Eavan. I don’t blame you for leaving. You had every reason to and… it would be terribly unfair to hold it against you when I probably would have done the same. » La voix est rauque. Il n’a pas beaucoup dormi et la fumée couve encore ses cordes vocales. Mais son timbre surpasse l’écho du vent, le murmure des vagues, le vacarme de son organisme affolé. Sa main tremble, il la cache dans la poche de sa veste. Il oublie tous les discours préparés en amont et s’adonne à une solide improvisation. « I would always carry you around. And I would never hate you. No matter how many times I promise I won’t and no matter how hard you try. I’m… not capable of not caring for you. »

Bran lève les yeux au ciel. Presque exaspéré par sa propre franchise, ou pire, ce sentimentalisme pour lequel il se pensait si étranger. Fuck« It’s the silence afterwards that killed me » avoue-t-il enfin en redressant le regard jusqu’au sien. Ses lèvres s’étirent dans un semblant de sourire étrange, destiné à le moquer lui. « It’s not knowing. It’s not knowing if you had forgotten or if you remembered but regretted it or didn’t care. » Il ne le nomme pas, mais il n’en a pas besoin - évidemment, qu’il parle de cette nuit-là.

« I’m sorry it took me being drunk to finally be honest with you…and about what I wanted. Want. »

You.
You, since the beginning.


« Could you say it again ? That you missed me ? »

Parce qu’il a besoin de l’entendre, pour de vrai.
Now that it counts.

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Like a weary bird flying out over the most desolate sea, I finally had a place to land.
Bran Murray
Eavan Howler
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# Mar 7 Mai 2024 - 21:18

wicked game
i never dreamed that i'd meet somebody like you.
and i never dreamed that i'd lose somebody like you.
On t'a jamais appris à faire face à ce genre de situation. Ni à gérer des émotions aussi contradictoires. Pas quand elles se bousculent toutes en même temps aux portes de ton cœur affolé. Tu ne fais pas sens, parce que rien n'en a dans ta tête. Ne sais plus le haut du bas, ni la gauche de la droite. Tes mots sont aussi confus que tes pensées qui se déchargent depuis ta langue avant que tu ne puisses les comprendre. T'as toujours évité de te plonger dans ce sentimentalisme. Tout était beaucoup plus simple, avant. Mais tu réalises aujourd'hui tes lacunes. T'aperçois que tu n'as personne pour t'éclairer sur de tels sujets. Pas sans t'attendre à tes moqueries, ou des mises en garde. Celles qui auraient pu jouer les guides, sont parties trop tôt. Et t'as fini par aborder tes émotions comme le reste de ta famille. On enfouie le tout derrière un sourire agaçant et on se contente d'une bonne tape dans le dos pour se remonter le moral.
Mais là, tout de suite, cette méthode ne marchera pas.

Parce qu'il s'est levé. Il s'est levé, et il te fait face.
S h i t.

Palpitant bat de plus en plus fort. Refuse d'obéir à tes ordres, car commandes sont entre ses mains, à lui. Tu t'agites un peu plus. Te détournes légèrement quand tu sens que c'est trop. Larmes menacent de t'échapper sous ses premières phrases. Il ne te blâme pas, soit. Tu le feras pour vous deux. Parce que toi, tu t'en veux. Dieux que tu t'en veux. De lui avoir infligé la même douleur dont t'as souffert depuis gamine. Tu l'as laissé derrière. Réalises pourtant que tu n'accables pas tes proches, toi non plus. Que t'as juste accepté le fait de ne pas être assez pour les faire rester, ou pour partir avec eux.
Fuck.
Does he think that too ?


Aveux suivants t'arrachent un maigre sourire en coin. Triste. Affligé. Même après toutes les peines du monde, il sera toujours là, pas vrai ? Si tu pouvais t'écrouler tu le ferais. Putain t'as fait quoi pour le mériter, lui ? T'en as aucune idée. Ça te rend dingue. Visage contrit sous l'incompréhension. Tu lâches un souffle tremblant. Parviens à contenir un tant soit peu les vagues qui te submergent. T'arrives même à ouvrir tes yeux sur lui, croisent les siens quand il aborde le silence. Quelle ironie. Lui qui souffrait de ne pas savoir, et toi qui aurais tout fait pour rester indéfiniment dans l'ignorance. T'en rirais presque. Mais l'excuse qui vient ensuite te prend de court. Ce qu'il veut ? L'air se fait soudain plus dense autour de toi. Parce que t'es pas certaine de comprendre ce qu'il veut dire. Pas certaine de vouloir le comprendre. Même peur qui t'a animée il y a cinq ans déjà.

And you Eavan ?
What the fuck do you want ?


Temps te manque pour laisser la moindre question te titiller. Dernière demande te fait lâcher un plus large sourire. Secoues doucement la tête dans un rire à peine audible. Te moques de toi-même. Laisses ses mots s'ancrer en toi. Se poser dans le fond de ta mer intérieure. Attends que le brouillard de sable se calme et que tout redevienne clair.

« You know it's quite funny when I think about it. You wanted to know. And me, I... I wanted to stay in ignorance. Because that kiss could have meant so many things, and I wasn't ready to face the truth, no matter which one it'd have been. 'Cause then I'd have to face the fact that I-... » Regard s'éloigne du sien. Incapable d'affronter l'expression qu'il affichera quand tu avoueras ce qui vient. Lâches un rire défaitiste. T'as jamais fait ça putain. Comment t'es censée t'y prendre, au juste ?

« I've been raised to not need anyone, you know ? Not for anything. Not for fighting, or fishing, or lighting a fire, or sailing. I've been taught to not need anyone to survive. » Pupilles se perdent sur les silhouettes des bateaux qui disparaissent dans la nuit tombante. Trouves courage insoupçonné quand tu te tournes à nouveau vers le marin. « And yet, I wasn't prepared to need someone else for all that was left... For laughing. And for crying. For pointless and stupid competitions. For getting in and out of troubles. For... feeling alive, actually... And- » Respiration se fait plus difficile que tu l’espères. Mots sortent trop vite. T'as à peine le temps de reprendre ton souffle.

« And I wasn't ready to face that truth. Or the fact that, that someone else, was... you. » Iris se plantent dans les siens l'espace d'une seconde. Ça y est. L'aveu est fait. T'as mis du temps à l'appréhender, à l'accepter. Mais c'est fait. Et si une part de toi semble soulagée, une autre panique et sonne la retraite. Vulnérabilité est dangereuse. Tu le sais. Doigts tremblent et poings se crispent.
Trop tard pour reculer.

Tu lui offres un nouveau sourire, plus sincère qu'avant.

« You want me to say that I missed you ? » Rire résonne avec le clapotis des vagues. « Bran, I missed you so goddamn much I made myself sick out of it ! » Ricanes de ton propre ridicule. Incrédule face à tes propres paradoxes. Les lui sers cependant sur un plateau.

« Fuck, I missed you so much I was lost all the time ?! Couldn't find my way to anywhere but your house, I swear it was so freaking annoying ! » Colère tinte à peine tes propos. Pas contre lui, non. Contre toi-même qui te laisses dépasser si aisément par sentiment incontrôlables.

« Couldn't even sail ! Can you fucking imagine ?! It's maddening ! The way you got entangled in my entire being without even trying, the way I seem to be able to breath only when you're around. For fuck's sake I thought that shit was only possible with soulmate's bond and you ?! You. You're making me lose my mind, for better and for worst, I swear ! »

What is this now ?
Are you confessing or scolding him ?

@bran murray
[crédit; vixen (codes)]

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Bran Murray
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saisons : jeunesse insolente qui ravit ces sourires étranges ; vous savez, qui donnent à la fois envie de l’embrasser et de le gifler. vingt-six ans dans les yeux, trentaine en réalité ; mais qui va s'en indigner ?
myocarde : beau-parleur et arna(coeur) en chasse perpétuelle, enterre sous des kilos d’amertume une idylle tombée à l’eau quand l’autre a pris la mer.
besogne : marin-pêcheur. comme son père, comme ses frères, comme il ne sait plus qui.
errance : échine noire la plupart du temps.
# Mar 7 Mai 2024 - 23:52

(( to fix what's broken ))
There are only the pursued, the pursuing, the busy and the tired


Bran se rend compte qu’il ne connaît rien.
Qu’il ne sait rien.
Que toutes ses certitudes n’en ont jamais été et que toutes ses croyances ne peuvent que partir en fumée. Le monde n’a jamais brillé sous une vraie lueur, l’univers lui a menti. Depuis qu’il est né, il a confondu le jour et la nuit ; le non et le oui. Les pôles s’inversent et sans doute le monde se décide-t-il enfin à tourner dans le bon sens. Parce que les mots dégringolent jusqu’à son oreille, ricochent entre les parois de son crâne et bon sang. Qu’il est bon d’enfin les comprendre - pour ce que ça vaut, pour ce qu’il en comprend. Eavan n’a jamais été douée pour les discours soutenus et cohérents. Mais parmi cette gerbe de syllabes précipitées, il trouve quelque chose auquel s’accrocher. Une corde de vérité qu’il enroule autour de son poignet et le long de laquelle il se hisse pour s’échapper du précipice. Cette fois, il ne tombera pas - ou alors, pas seul. À la force de ses bras, il remonte la pente. Redécouvre la caresse du vent sur sa joue et le chatouillis des grains de sable que le zéphyr dépose sur sa peau. Il sent ses yeux qui lui piquent. La faute au sel marin qui s’emporte parmi la bourrasque et passe la frontière de ses cils. Au-dessus de leurs têtes, le ciel est indécis. Ne sait quelle robe du soir revêtir. La nuit tarde et les couleurs délavées du crépuscule dessinent de jolies strates disparates. Bran lève les yeux pour s’arracher à la contemplation coupable du visage d’Eavan. Il la fait encore pleurer. Mais cette fois-ci, il ne sent pas la pointe de l’épée de la culpabilité lui effleurer la poitrine.

Cette douleur qu’il lui inflige, aussi égoïstement que possible, il la savoure.
Parce qu’elle ne vient pas d’un mauvais endroit. Parce que sa morsure a quelque chose de gratifiant - pire, de rassurant. C’est l’annonce qu’il n’est pas seul à endurer… tout ceci. C’est la réalisation que ce monde n’existait pas uniquement dans sa tête. Elle le hait, elle lui en veut, elle le blâme pour une affliction qu’ils partagent à deux. Que cela soit réellement de sa faute à lui ou la leur, qu’importe ; il lui a manqué. À la fois source de ses rires, de ses peines, il est l’ecchymose et le baiser qui en apaise les maux.

Howler ne finit pas vraiment son discours. Rattrapée par le manque de souffle et l’émotion, la chute abrupte de son monologue lui laisse le temps de dénouer le fil de ses pensées. Il pourrait lui faire remarquer qu’elle n’a fait qu’aboyer. Plutôt, le garnement s’avance seulement d’un pas et plonge les deux mains dans les poches de sa veste. Qui sait, sans doute pour s’empêcher de s’élancer vers elle pour la saisir.
Il se retient encore de réduire la distance. Par fierté mal placée, il se convainc qu’il est capable de la laisser faire le premier pas pour cette fois. Quitte à tout gâcher, quitte à se séparer sur une frustration de plus. Bran demeure immobile mais s’approche d’un regard. Un battement de cils. Il lui adresse un sourire en demie-lune et hausse une épaule avec nonchalance.

« You talk a lot, you know that ? » taquine-t-il en levant un sourcil. Mais la mascarade ne dure pas bien longtemps. En quelques secondes à peine, les traits du marin tombent et la parure d’arrogance se défait. Il prend une longue inspiration, renifle brièvement. Observe la surface du ponton avant de relever le menton. « I’m… not good at this. Never have been. I’m not sure I’ll find the right way to say… what I want you to hear. I’ve always prided myself on being a man of few words after all. » Pas la meilleure idée de l’évoquer. De sous-entendre qu’il a toujours été plus enclin à s'user les lèvres contre d’autres proses.

Soudain, Bran semble hésitant. Moins sûr de lui. Alors qu’il plisse le front dans une expression inquiète et demande : « Is it… is it a bad thing ? Me making you mad. ‘Cause I’ve been getting used to it. And… come to think of it, I wouldn’t trade it for anything. I’d rather go crazy with you than get in lost in whatever bullshit false sense of control I was grasping on so far. » Faire semblant. Jouer les faux héros, les connards de pacotille. C’est une autre manière de garder la maîtrise sur la situation. Frôler un danger qu’il crée, qu’il anticipe, qu’il encadre. Ne jamais aller plus loin que la frontière qu’il a dessinée. Sortir du lot parce qu’il l’a décidé, parce qu’il a suffisamment analysé la situation pour comprendre les mécanismes de la foule qu’il dépasse. Bran, c’est un acteur. Un arna(coeur). Un illusionniste qui pourtant, n’est jamais parvenu à matérialiser ses rêves les plus fous. Devenir quelqu’un pour lui, puis pour elle.
Eavan, elle a vu plus loin que le mirage.
Et elle a tout ravagé sur son passage.

« I kissed you that night without knowing that you’d be gone the next morning. » Bran hoche la tête une fois sur le côté. Capitule et avoue ce qu’il pensait ne jamais pouvoir prononcer. « If I had known, I wouldn’t have stopped. »

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# Jeu 9 Mai 2024 - 0:53

wicked game
i never dreamed that i'd meet somebody like you.
and i never dreamed that i'd lose somebody like you.
C'est étrange.
Tu te souviens de la toute première fois que tu as pris la mer avec ton père. L'appel de l'inconnu. L'adrénaline et l'enthousiasme. N'avoir aucune idée de ce qui t'attendait. Cette boule au ventre qui ne te quittait pas. Et pourtant un sentiment d'être, enfin, à ta place. Dieux, tu ne pensais pas ressentir ça à nouveau. Jusqu'à maintenant. Jusqu'à Bran. Jusqu'à affronter cette vérité immuable. Tu te sens toujours aussi stupide. Naïve presque. Comme une folle inconsciente qui se jette dans le vide les yeux fermés. Si c'est pour sombrer avec lui, tu n'hésiteras pas une seule seconde. Oui. C'est ça. Tu as sûrement perdu la tête. C'est indéniable. Et le pire, c'est que tu ne t'en inquiètes pas le moins du monde. Parce que ça te semble aussi naturel que de plonger entre les vagues. Et qu'au milieu de toutes ces incohérences, les choses commencent enfin à faire sens, d'une certaine manière. L'endroit et l'envers reprennent leur place. Vison s'éclaircit face au brouillard qui se lève sur monde nouveau à explorer. Moquerie te fait rire malgré toi. Ne peux nier que tu parles peut-être un peu trop, juste un peu. Mais il n'est pas étonnant que les mots se déversent si aisément. Barrage était fissuré depuis trop longtemps. Il n'aura pas fallu grand chose pour le faire céder, au final.

Essuies tes yeux humides de tes paumes, évites que larmes ne s'écoulent et s'écrasent sur le bois du ponton. T'aimerais pouvoir le frapper de te mettre dans un tel état. Le pousser à l'eau et le laisser là, en proie à la fraîcheur du soir. Tu le ferais. Pour n'importe qui d'autre. Tu l'as déjà fait. À bien d'autres. Mais pas Bran, pas vrai? Et même si tu pourrais le jeter à la mer, tu sais que tu ne résisterais à l'en sortir — ou à l'y rejoindre.

Garnement se fait plus sérieux. Réflexion trouble de nouveau la surface de l'eau. Insinuation ne t'échappe pas. Rumeurs se rappellent à ton souvenir, échos de ses aventures en meilleures compagnies que la tienne. Ça te pique, mais ne te transperce pas. « Yeah... I've heard so, a few times... » Tu n'es pas ignorante, ni insouciante. Ne peux décemment pas le blâmer ou t'offusquer de ces jeux auxquels il a pu s'adonner. Même si tu t'es souvent demandée si tu en avais été un, toi aussi.

Mais expression inquiète qu'il arbore te fait oublier toutes interrogations. T'avances malgré toi d'un pas, puis deux, sans vraiment t'en rendre compte. Muscles ont réagi d'instinct. Syllabes résonnent dans ton crâne et se fondent dans tes pensées. Nouvelles incertitudes vous cernent. Le contrôle. Encore une illusion qu'on t'a apprise à maintenir. Dans tous les domaines. Contrôler tes gestes. Contrôler tes émotions. Contrôler tes paroles. Y en a pour lesquels t'es plus douée que pour d'autres. Mais t'as toujours voulu aller au delà de tout ça. Être hors catégories. Hors définitions. Hors limites. Et celui qui t'y a le plus poussée, c'est Bran. Celui qui déjoue toutes tes parades. Qui te fait constamment perdre ce foutu contrôle qu'on t'a sans cesse répété de garder, à tous prix. C'est lui, encore et encore. Et là où tu devrais le mépriser, tu réalises qu'il n'en est rien. Plus encore. Tu ne t'en lasses pas. Jamais.

« I don't think it's a bad thing, no. Guess what's more maddening to me, is the fact that, when I'm supposed to despise you for making me lose control, I just... don't ? Quite the opposite actually. So, it's like I'm getting mad 'cause I'm... not... mad...? What kind of non-sense is this again... » Murmures dernière phrase dans un rire incrédule. Te fatigues toi même. Lèves regard confus et désolé vers le Murray, t'ignores vraiment comment il fait pour comprendre tes élucubrations. Croises ses iris, et t'y perds. Un instant. À la fois trop long, et beaucoup trop court.

Cœur rate un battement quand dernier aveu atteint tes oreilles. Te laisse sans voix. Une autre de ses spécialités. Un autre de ses privilèges. Arriver à t'ôter toutes réparties de quelques mots à peine. Quand son regard n'est pas déjà suffisant pour se faire. Images de ce qui aurait pu se passer t'assaillent subitement. Tu déglutis difficilement. Palpitant s'affole et sourire se fait gêné. Tu détournes la tête, cherche à chasser rêveries insensées et à retrouver constance. Mais dans quel but, au juste ? Qu'est ce que tu veux, à la fin ? Que les choses redeviennent comme avant ? Non, absolument pas. Et même si c'était le cas, ce ne serait pas possible. Plus maintenant.
Tu restes interdite. Le fixes sans avoir la moindre idée de quoi répondre à sa confession.
The fuck you're supposed to do ?

Décides d'arrêter de réfléchir. Ça ne t'a pas vraiment réussi jusqu'à présent, de toute manière. Pieds s'avancent à nouveau vers lui. Rétrécissent l'espace qui vous sépare. Ne s'arrêtent qu'à un pas de lui, à peine. Menton se lève pour maintenir contact visuel.
Goddamnit, what is he so tall for ?

Atmosphère se fait dense. « You know, about what you want me to hear but don't know how to say... » Yeux le dévorent détaillent sous toutes les coutures. « Maybe you could show me instead... » Défi. Invitation. Demande. Il peut l'interpréter comme il veut, le résultat sera le même.

Well...

C'est sans compter sur sourire qui étire soudainement la commissure de tes lèvres. Regard se fait malicieux, pétillant. Moqueur. « Or you could write it. Or no ! Sing it ! Oh wait I've got a better idea : mime. Mime would be hilarious ! » Fais la maligne. C'est plus fort que toi.

Playing with fire once again.
Never learning from all the burns you've had before.

@bran murray
[crédit; vixen (codes)]

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 wicked game ▬ bran - Page 3 649961769 :
Eavan Howler
Bran Murray
Bran Murray
[ I N C A L E S C E N T ]
faceclaim & © : tom blyth ; @LUX
nature : hybridation héréditaire, envie de garder dans l’historique cette allure de pestiféré. kraken assumé.
saisons : jeunesse insolente qui ravit ces sourires étranges ; vous savez, qui donnent à la fois envie de l’embrasser et de le gifler. vingt-six ans dans les yeux, trentaine en réalité ; mais qui va s'en indigner ?
myocarde : beau-parleur et arna(coeur) en chasse perpétuelle, enterre sous des kilos d’amertume une idylle tombée à l’eau quand l’autre a pris la mer.
besogne : marin-pêcheur. comme son père, comme ses frères, comme il ne sait plus qui.
errance : échine noire la plupart du temps.
# Jeu 9 Mai 2024 - 13:27

(( to fix what's broken ))
There are only the pursued, the pursuing, the busy and the tired


TW: langage nsfw-ish ? très soft quand même.

Comme toujours, les choses dérapent - mais pour une fois, Bran n’a pas l’impression de glisser vers le fond. Au-dessus de sa tête rayonne une sphère dorée. Le halo lumineux d’un espoir qui renaît. Malgré la nuit s’installant, le garnement croit sentir la chaleur du soleil frapper sa joue. Dans ses yeux filent les lueurs de l’espièglerie qu’elle lui renvoie. Eavan défie les lois de l’apesanteur et essaie de flotter au-dessus des vérités. En dépit de ses acrobaties, Bran voit les mailles du filet se dessiner. En support, en soutien, pour les rattraper tous les deux. La voltige n’est qu’illusoire et le marin se doute qu’elle se dissimule encore en partie. Parce que c’est plus simple de jouer et que pour ça, ils ont toujours été incroyablement doués. Pourtant, le visage de Bran ne vire pas à la moquerie. Contrairement à elle, il démontre d’un sérieux presque sévère ; inquiétant. Il ne rigole pas. Il ne plaisante plus. Difficile de dire s’il joue la comédie ou s’il s’adonne réellement à un effort de solennité. Il n’empêche qu’il la laisse s’approcher et redresse le menton tandis qu’elle essaie de réduire la distance qui les sépare. Non. Si Eavan veut parvenir à sa hauteur, elle n’aura qu’à se hisser sur la pointe des pieds.
Lui, impérial et solide, demeure immobile.

Il plisse à peine les yeux, comme dans un signe de perplexité. Inclinant la tête sur le côté, le voilà qui parade. Qui laisse la surface de son visage se métamorphoser, emprunter à ses masques charmeurs quelques mimiques contrôlées. Si Howler est capable de se cacher derrière sa fourberie, lui a bien le droit de se draper d’allures enjôleuses. Provocateur, Bran hausse un sourcil et n’hésite pas à reprendre ses mots. L’arme se retourne mais il en sent la lacération dans son propre myocarde. Tout ceci est bien plus dangereux que prévu, mais Bran est un habitué des retournements de situation.
Mais sans fumée, sans alcool, sans prétexte pour dissiper la tension ?
Il n’est pas sûr de pouvoir se relever d’un tel saut dans le vide.

« Show you ? You want me to… show you ? » demande-t-il en insistant sur l’insinuation, en hachant chaque syllabe. Il se penche à peine. Le timbre de sa voix se mue en ronronnement sourd, profond et paresseux. Bran la regarde au-travers du rideau de ses cils, laisse ses yeux glisser jusqu’à ses lèvres. « I’m not sure any of what I have in mind is safe for public display. »

Il inspire. Respiration presque déjà haletante, comme pour mimer l’affolement de poumons épris d’ardeur. Bran laisse tomber le masque une seconde alors que ses mots virevoltent jusqu’à l’oreille de l’intéressée. « Eavan, I want to do everything with you. » Correction immédiate. « To you. »

Bran s’y est vu. Trop, bien trop de fois. Perdu dans ses draps, dans ses bras. Les mains dédiées à l’exploration de sa peau, de ses courbes, de sa chaleur. Égaré dans le champ des possibles révélé par l’absence de vêtements ; aux abois, à genoux, à l’agonie. Face à elle, il en tremble presque. Se raidit sous l’assaut d’un frisson impulsif et imprévisible. À la surface de ses bras, ses poils se hérissent ; l’air s’alourdit, se remplit d’anticipation. Il s’approche. Pas de beaucoup. Juste assez pour que la pointe de ses chaussures rencontre les siennes et que sa main puisse se porter à son visage - mais il ne la touche pas. Puisqu’elle lui a suggéré de mimer ses envies, il se contente de décrire des caresses imaginaires. Passer ses phalanges dans ses cheveux, contre sa joue. Serrer ses doigts autour de sa gorge. Glisser contre son épaule et vers sa taille, jusqu’à chercher le pli de son genou.

« I’m not sure you’d find it hilarious » ajoute-t-il en relevant les yeux vers elle. « Laughter wouldn’t be the sound escaping your mouth. »

Et Bran se tait.
Laisse le silence ponctuer la suggestion, ajouter la dernière nuance à ce tableau impudique qu’il déroule sous sa langue. Il ne dit rien. La laisse là, perchée au sommet de cette montagne d’obscénité qu’il a érigée en quelques mots.

Avant de froncer les sourcils et d’afficher un large sourire taquin.

« Probably an insult. Or the Lawfort Anthem ? I would only hope you got better at singing since last time » plaisante-t-il pour rompre le sort. Le chapardeur se sculpte une porte de sortie dans le marbre. Sait-on jamais.

Mais il ne retire rien de ce qu’il a sous-entendu.
Rien de ce qu’il a avoué.

Bien qu’il ne puisse s’empêcher de lui faire remarquer : « By the way. You’re blushing. »

Et lui, se sent presque à l’étroit dans son propre corps.

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Like a weary bird flying out over the most desolate sea, I finally had a place to land.
Bran Murray
Eavan Howler
Eavan Howler
{ AVIS DE TEMPÊTE }
faceclaim & © : danielle rose russell & Swan (av) & vixen (code sign)
nature : hybrides mal-aimés ▬ kraken
saisons : jeunesse illusoire ▬ vingt-quatre trente ans
myocarde : palpitant s'affole sous les échos d'un baiser volé & l'âme sœur impromptue torture l'esprit ▬ célib(à terre)
besogne : services loués aux moins désagréables ▬ pêcheuse, plongeuse, passeuse, navigatrice, contrebandière
errance : va où le vent la pousse ▬ sur les flots
# Ven 10 Mai 2024 - 4:51

wicked game
i never dreamed that i'd meet somebody like you.
and i never dreamed that i'd lose somebody like you.
Vous jouez les funambules. Vous balancez d'un côté, puis de l'autre. Menacez de perdre votre équilibre à la moindre erreur. La chute sera terrible, fatale. Et c'est bien pour échapper à l'impact inéluctable, que vous vous entêtez dans vos jeux sans fin. Chacun surenchère suite à l'autre. C'est à celui ou celle qui capitulera en premier. Qui battra en retraite avant l'autre, plutôt que de se voir souffrir d'une collision brutale face au mur du rejet. Des gosses qui n'assument que rarement leurs bêtises. Tu comptes plus les frustrations que t'as dû apprendre à gérer, d'une façon ou d'une autre. Insatisfaction de ne pas être allée assez loin, quand t'avais déjà dépassé les limites. Et tu t'y perds à nouveau. Dans cette comédie éternelle qui vous colle à la peau. C'est comme si vous n'arriviez jamais à enlever vos costumes ou votre maquillage. Mauvais artistes de cirque condamnés à faire leur numéro. Duo de clowns imparables. Qui est le blanc et qui est l'auguste. Telle est la question.
Tu te sens balancer dangereusement vers le précipice de tes envies inavouables. Ne réalises que trop tard que tu perds pieds. Vacilles vers le vide qui te terrifie autant qu'il t'appelle.

Visage impérieux de Bran te paralyse. Sourire en coin se fige. État d'hypnose s’enclenche aux premières syllabes qu'il prononce. Tu sens son timbre vibrer dans toutes tes cellules, t'arrache un frisson incontrôlable. Cœur s’emballe de plus belle, poumons se gonflent de l'air dense qui t'entoure. Tension de ses aveux indécents se répand dans tes veines. Rictus disparaît lentement, au-fur-et-à-mesure que respiration se fait plus fébrile sous son regard ensorceleur. Tu déglutis à peine sous ses insinuations limpides. Imagination s'affole et pensées scandaleuses t'assaillent.
Paupières se ferment à l'approche de sa main, s'attendent au contact qui ne vient pas. Relèves finalement les yeux vers lui. Sens brûlure de ses caresses distantes. Rendent ton souffle plus agité encore. Restes muette, accueilles ses déclarations avec anticipation.
He's going to be the death of you.

Il te tient. En quelques phrases à peine. Sans même faire d'effort. Tu t'es volontairement laissée prendre dans ses filets. Sens tes yeux dériver vers ses lèvres alors qu'il continue de parler. Impulsion remonte doucement le long de tes muscles. Tu pourrais lui sauter au cou. Là. Tout de suite. L'attirer à toi. Récupérer ce souffle qu'il t'a volé. Te vois le faire sans la moindre hésitation. Céder à la tentation de laisser tes gestes parler pour toi.
Nerfs s'agitent à peine quand tu décèles son changement d'expression. Observes son sourire se former. Te stoppes net dans tes intentions impudiques. Plaisanterie est lancée. Tu serres les poings. Retiens vieux réflexe de frappe.
Of course.

Bulle éclate avant même de prendre forme. Vous avez un don pour ça. Vous réfugiez dans l'humour et les espiègleries. Avant de sombrer. De glisser trop fort, trop loin. Vous rattrapez juste à temps, toujours au dernier moment.
Sourire nerveux étire à peine tes lèvres. Baisses les yeux sur tes pieds, cherches à calmer chaleur ardente qui a pris possession de toi. Tu rougis. Oui. Tu le sens. Poses une main hésitante sur ton front, puis sur ton cou. En viens à te demander si la fièvre n'est pas revenue.

Et pour un instant. Tu ne sais réellement plus quoi faire ou répondre. A quoi vous jouez ? Où est-ce que vous allez au juste ? A quoi ça rime bordel ? Tu ne sais pas. Tu ne sais plus. T'es complètement paumée. Et la proximité de Bran n'arrange rien. Tu pourrais t'éloigner à nouveau, reculer d'un pas ou deux. Mais ton corps refuse de bouger. Clouée sur place. A sa merci.
Main abandonne ta peau pour s'en retourner à sa place initiale, le long de ton corps. « Look at us... » Ça y est, tu tombes. « We really can't help ourselves, can we ? » Et peut-être que t'en as assez de jouer les idiotes. « Always fooling around. Always playing pretend. » Tu ne veux pas jouer. Pas maintenant. Pas avec lui.

Tes yeux s'en vont retrouver les siens. Visage contrit sous l'incompréhension et l'inquiétude. Parce que t'as encore du mal à appréhender ce que tu ressens. « Is this just another game ? » Voix est basse, presque un murmure. Comme si tu craignais qu'il t'entende, qu'il te réponde. Tu souris toujours, mais ton masque est tombé. T'es devenue trop fatiguée pour continuer à le maintenir en place. Et peut-être que tu paies encore les conséquences de ta fièvre. Ou pas.

« Who will be the loser this time ? First one to give up ? Or first one to give in... ? » Sincérité transparaît. Tu ignores pourquoi tu t'entêtes dans un schéma qui ne peut plus marcher. Vos enfantillages sont d'un autre temps. D'une époque où aucun aveux n'a été faits. Où aucun mal n'a été infligé. Où aucun baiser n'a été échangé.

« Because for you, I might be ready to lose. No matter the price. I'd give up control and be crazy with you. I'd gladly give in to that "everything" you mentionned. I- »

Sourcils se froncent. Yeux brillent malgré toi. Fragilité s'affiche sans pudeur.

« I just wonder what will happen next ? What will we become after ? 'Cause I don't fucking know. I've never let anyone that close before, Bran. And I'm terrified. Terrified to need you. Terrified to... want you. I'm- Fuck. » Émotions trop fortes, mains tremblent. T'évites son regard une fois encore, incapable de le soutenir. Ris malgré toi. De toi.

Perds le contrôle.
Larme solitaire s'écrase sur le ponton.

« Am I talking too much again ? »
@bran murray
[crédit; vixen (codes)]

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nature : hybridation héréditaire, envie de garder dans l’historique cette allure de pestiféré. kraken assumé.
saisons : jeunesse insolente qui ravit ces sourires étranges ; vous savez, qui donnent à la fois envie de l’embrasser et de le gifler. vingt-six ans dans les yeux, trentaine en réalité ; mais qui va s'en indigner ?
myocarde : beau-parleur et arna(coeur) en chasse perpétuelle, enterre sous des kilos d’amertume une idylle tombée à l’eau quand l’autre a pris la mer.
besogne : marin-pêcheur. comme son père, comme ses frères, comme il ne sait plus qui.
errance : échine noire la plupart du temps.
# Ven 10 Mai 2024 - 17:11

(( to fix what's broken ))
There are only the pursued, the pursuing, the busy and the tired


Le sourire s’effondre et Bran sent son coeur se tordre ; c’est une tension qui se répand jusque dans sa gorge. Il retient son souffle, baisse un instant les yeux vers le sol alors qu’Eavan répond à sa plaisanterie avec un sérieux auquel il ne s’attendait pas vraiment. Pour être franc, il pensait être le seul à craindre qu’ils ne soient capables de prendre tout ceci pour ce que c’est réellement. Bien plus qu’un jeu, qu’une boutade, que quelque chose à observer d’un oeil malicieux. Un soupir de soulagement stagne dans sa trachée alors qu’il relève le regard vers elle. Au moins, il n’est pas le seul à être terrorisé. À sentir les liens de la réalité se dénouer autour de ses mains alors qu’il perd peu à peu le sens des priorités ; plus rien n’est plus important que ce qu’ils se disent. Que les étoiles en soient les témoins silencieux, quelque chose se crée. Peu importe le mot qu’ils décideront d’y apposer. Peu importe ce que la main du destin gravera dans la pierre pour marquer ce jour. Bran sait que plus rien ne sera jamais comme avant.
Et il n’en pouvait de toute façon plus.

Il la laisse parler - réprime une esquisse amusée lorsqu’il se rend compte qu’elle s’embourbe encore dans les sables mouvants de son débit de paroles affolées. Le masque tombe. Bran ne revêt ni l’aura enjôleuse d’il y a une seconde, ni l’impassibilité naturelle dont il se pare face au monde. Il fronce à peine les sourcils, entrouvre les lèvres sur un mutisme douloureux.

Tout ceci a assez duré. Pour lui, sans doute pour elle, assurément pour eux. Puisqu’ils sont incapables de s’avouer la vérité lorsqu’ils prennent le temps d’y réfléchir, peut-être vaut-il mieux s’empêcher de le faire. Bran sent tout son être trembler, gronder. L’onde de choc du carnage qu’il visualise le frappe de plein fouet alors que leurs yeux se rencontrent de nouveau. What an idiot. Elle pleure encore par sa faute. Parce qu’il a été lâche, n'a pas pu assumer jusqu’au bout. Malgré sa sincérité, malgré ses efforts, il endosse de nouveau le rôle de l’enfoiré de l’histoire. Comment peut-il encore penser la mériter, alors qu’il n’est finalement doué que pour lui arracher de lourdes larmes ?

Bran s’apprête à s’excuser. Again. Une fois de plus et de trop.

Mais Eavan l’interrompt.

« Am I talking too much again ? »

Il ne sait pas pourquoi.
Mais ça y est.
Bran atteint le point de rupture.

Et il s’avance.

« Yes » murmure-t-il. « Yes you are. »

D’une main, il crochète le menton de la jeune fille pour l’élever à hauteur du sien. De l’autre, il lui saisit l’arrière de la nuque et l’attire à lui.
Bran tait des années de doutes, de remords et de regrets contre les lèvres d’Eavan.

Et soudain, vivre fait moins mal.
C’est un bouquet de ronces qui défait enfin son étreinte autour de son palpitant, en libère chaque aorte. C’est l’impression de pouvoir respirer autre chose qu’une fumée épaisse, toxique et poussiéreuse. C’est sentir le poids du monde glisser de ses épaules, repartir dans les confins les plus reculés de l’atmosphère. La bouche d’Eavan est salée, humide et tremblante contre la sienne - mais à sa place. Bran n’entend plus que son coeur battre. Un vent d’été s’invite à l’intérieur de lui comme un vieil ami, balaie les cendres de son amertume et les transforme en braises chaleureuses. Au fond de sa poitrine, un soleil s’embrase. Éclaire les vallées et les collines du paysage de ses sentiments ; chasse les toiles d’araignée hantant les cavernes de sa solitude. La machinerie de son myocarde s’affole dans une mélopée de cliquetis incohérents, mais bong sang. Ça fonctionne. Tout fonctionne. Le souvenir de leur baiser volé à l’ivresse s’éteint et meurt. Bran l’oublie déjà. Sait maintenant qu’il ne s’agissait que d’un indice, d’un aperçu, d’un essai insignifiant. Ça…. ça.
C’est tout.
Absolument tout.

Ses paumes couvent les joues humides d’Eavan et ses lèvres ne quittent les siennes que lorsque ses poumons le lui ordonnent. Le front contre le sien, les yeux encore clos, Bran est incapable de bouger. Ni pour recommencer, ni pour s’éloigner. Doucement, il conscientise. Réalise ce qu’il vient de faire. Ce qu’il s’est permis de leur imposer.

Un torrent de peur, de nervosité et d’appréhension le paralyse alors que fourmille déjà contre sa bouche le souvenir de ce baiser.

Mais il n'empêche que ça hurle dans sa tête.
Encore et encore.

Finally.

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# Dim 12 Mai 2024 - 2:42

wicked game
i never dreamed that i'd meet somebody like you.
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La contradiction entre la crainte de perdre ce que vous aviez, et l'incapacité à continuer comme avant, est juste insupportable. T'aimes les choses simples. Qui ne te demandent pas de réfléchir des heures entières pour trouver une solution – quand solution il y a. Te laisser emporter par des émotions paradoxales sans queue ni tête n'est pas dans tes prédispositions. Et pourtant. Pourtant. En cet instant, tu ne peux plus te débattre. Désarmée, démunie, vulnérable. Il n'y a plus rien pour te protéger. Plus rien pour te défendre face à l'inéluctable. Plus rien pour te cacher, non plus. Ne peux que subir les vagues d'émotions qui déferlent et te submergent. En d'autres termes, tu résisterais coûte que coûte. Mais il y a toujours eu quelque chose chez Bran, qui émane de lui, et qui parvient constamment à te faire baisser ta garde. Tu ne crains pas de laisser les larmes couler face à lui, d'apparaître fragile sous l'intensité de son regard. Tu n'imagines pas pouvoir le décevoir. Peu importe ce que tu pourrais laisser sortir du plus profond de tes abysses, tu sens, tu sais, qu'il restera à tes côtés. Parce que tu le ferais pour lui. Un million de fois. Face au monde entier s'il le faut.

Et il y a cette gratitude inattendue envers lui, d'arriver à te faire craquer de la sorte. De briser tous tes verrous et tes chaînes. De te pousser à bout, à tel point que tu n'as plus d'autres choix que de faire face. Réalises avec amusement qu'en te rendant folle, il te permet de rester saine d'esprit. Aussi incongru que cela puisse paraître. Il est celui qui te balance à l'eau, et celui qui t'en sort. La brûlure, et le baume. L'épée, et le bouclier. L'adversaire, et le confident. Et tu n'échangerais ça pour rien au monde. Ni personne.

Alors non. Tu n'as pas honte de ces larmes qui s'entêtent à couler. Elles ne sont que la preuve de la force de ces sentiments incontrôlables. Sentiments que tu ne peux plus – ne veux plus – retenir. Laisses tes incertitudes tomber à vos pieds dans un fracas silencieux. T'ignores s'il comprendra quoi que ce soit. Toi même a du mal à le faire. Et tu te perds dans tes élucubrations. A tel point que tu te demandes si ce n'est pas trop. Si toi, tu n'es pas trop.

Et il s'avance.
Et il murmure.

Tu sens le contact de ses mains sur ta peau, te laisses conforter par leur chaleur. N'as pas le temps de comprendre. Réflexe de plongée te fait prendre une grande inspiration, alors que tu accueilles les lèvres de Bran contre les tiennes.

Et soudain, plus rien d'autre n'existe.
Tous tes doutes et toutes tes peurs s'évanouissent dans les ténèbres de la nuit interminable. De nouvelles larmes t'échappent, et celles-ci sont emplies de soulagement. Parce que le poignard fiché dans ton cœur, s'est enfin dissout. Que tu te sens respirer pour de vrai, à pleins poumons. Et que toutes les restrictions qui te contractaient et t'étouffaient, sont déracinées de ton être tout entier. Tes mains s'en viennent s'accrocher à ses poignets. Pour garder pieds, pour être sûre que tu n'hallucines pas à nouveau, mais surtout, pour le garder là. Avec toi. Tout contre toi. A sa place. Where he belongs. Perçois fragrances de cigarettes qui persistent, te laisses volontiers intoxiquer et asphyxier, prête à partager l'addiction. Parce qu'il est le seul oxygène dont tu as besoin. Et parce qu'il redonne au monde toutes ses couleurs. Vie que tu ne voyais plus qu'en nuances de gris, retrouve son éclat. Myocarde bat la chamade, rétablit rythme éperdu. Velours remplace bris de verres dans tes veines. Ardeur fait fondre pics de glace dans tes muscles. Douleur constante s'évanouit. Tu retrouves ta place dans ton propre corps. Et tu ne veux pas que ça s'arrête.
C'est tellement plus que votre baiser d'ébriété. Toi qui t'inquiétais de l'oublier, le laisses disparaître de tes souvenirs sans remords.
Comment faire autrement ?
Quand il n'y a plus que maintenant.

Il n'y a que le manque d'air qui parvient à vous séparer. Souffle court. Tu réalises à peine. Ne veux pas revenir à la réalité. Souhaites rester encore un peu dans cet état second. T'en relèves à peine la tête, nez frôle le sien, comme un instinct de survie, un besoin vitale de rester proche.

Silence perdure.

Tu ne sais pas pendant combien de temps. Juste assez pour que tu récupères tes esprits – ou du moins une partie. Ouvres les yeux sur le visage de Bran. Ne peux capter son regard qui persiste à rester clos. Et tu ne peux t'empêcher de sourire, alors que tes pouces décrivent de petits cercles sur sa peau.

« A man of few words, huh ? » Élèves à peine la voix. Comme si la moindre vibrations pouvait faire éclater cette bulle autour de vous. Tu cherches à le faire te regarder. A revenir à toi. A vous.

Mais tu ne peux empêcher tes iris de glisser sur ses lèvres, à nouveau. C'est plus fort que toi. Une de tes mains abandonne son poignet pour aller caresser sa joue.

Et tu l'embrasses, à ton tour.
Dans une douceur et une tendresse rares venant de toi.

Une affirmation.
Une déclaration.
Une certitude.

Te détaches à peine de lui alors que ton sourire reste intact et impossible à réprimer. Murmures dans un amusement non dissimulé.

« Guess you're a perfect match for someone who talks too much, right ? »
@bran murray
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myocarde : beau-parleur et arna(coeur) en chasse perpétuelle, enterre sous des kilos d’amertume une idylle tombée à l’eau quand l’autre a pris la mer.
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# Mar 14 Mai 2024 - 11:48

(( to fix what's broken ))
There are only the pursued, the pursuing, the busy and the tired


Soudain, Bran se demande deux choses. D’abord, comment il a fait pour survivre sans jamais connaître la caresse des lèvres d’Eavan contre les siennes. Ensuite, comment il fera pour poursuivre sa vie sans passer ses journées à la rechercher. Encore et encore. Il se voit passer des journées à flâner, à laisser traîner sa bouche là où on ne devrait pas la voir s’attarder. Il veut passer ses nuits et ses heures et toutes les secondes de son existence les mains contre sa peau, sous son chemisier, près de son coeur et entre ses jambes. Il veut se prélasser dans sa chaleur, dans sa paresse, dans tout ce qu’elle a à lui offrir. Il veut savoir comment elle l’embrasserait par dépit, par colère, par tristesse, par jalousie mais surtout par envie. Il veut l’embrasser en chanson, en silence, en public ou bien privé - sur terre, en mer, et il ne sait encore comment mais il compte bien essayer dans les airs. Il veut l’étreindre comme si chaque jour était le dernier et tous les lendemains comme si la veille n’avait pas existé. À quoi sert de respirer si ce n’est pour perdre le souffle contre elle, en elle, autour d’elle ? À quoi bon avoir un coeur si ce n’est pour le sentir battre la chamade lorsqu'elle le touche ? Bran devient curieux, égoïste et possessif en un geste, en une fraction de seconde. Parce qu’elle s’éloigne pour lui parler et qu’il ne l’écoute pas. Qu’il replonge contre elle et savoure le sucre de sa plaisanterie, le sel de ses larmes passées et toutes les nuances de ce qu’ils ont à enfin se promettre. Ses mains bordent ses joues, dégringolent le long de son dos et chutent jusqu’à sa taille. Ses bras l’encerclent et la tiennent si fort qu’il manque de la faire décoller du sol.

C’est enivrant. Terrible et en même temps… putain.
Si bon.

Les joues rougies et les yeux brillants de fièvre, Bran enfouit son visage dans le cou d’Eavan. Il hume son parfum alors que ses dents trouvent leur chemin jusqu’au creux de sa nuque. Un instant, il est tenté. De déjà apposer sa marque sur cette parcelle de peau si fine, si sensible, contre laquelle pulse la carotide de la fille Howler. Il se retient, se réfrène. Bien que difficilement ; s’il était déjà à l’étroit dans son corps, il se sent presque le devenir dans ses vêtements.

Il doit reculer, Bran le sait. Avant de déraper trop loin et de ne plus pouvoir se rattraper. Ou plutôt, ne pas avoir la moindre envie de le faire. Grâce à une force dont il ne connaît ni l’origine ni l’ampleur, il parvient à s’éloigner. Pas de beaucoup. Ses mains restent accrochées aux hanches d’Eavan et il sent encore leurs respirations haletantes s’entrechoquer. Le garnement ne parvient pas à chasser ce foutu sourire qui lui dévore toute la moitié de son visage. L’esquisse s’étend jusqu’à ses yeux ; l’a-t-on déjà vu rire en symétrie, les deux commissures à la fois ?
Bran déglutit. Essaie de ne pas prêter attention à l’urgence qui vrombit dans le bas de son corps.

« Man of few words and of too many impure ideas » plaisante-t-il en hochant la tête avant de redresser le regard vers elle. Doucement, le sourire s’estompe. Parmi l’excitation s’éveille quelque chose de nouveau. De gangrénant. Cette crainte silencieuse qui doucement reprend sa place après que la vague d’euphorie se soit dissipée.

Et maintenant, quoi ?
Qu’est-ce qu’ils font ?
Non.
Qu’est-ce qu’ils sont ?

Bran n’est pas habitué à… quoi que tout ceci soit. Il sait embrasser les filles, les amener dans ses draps and kiss them goodbye the next morning. Mais les garder ? Les inviter à revenir ? Il n’a jamais tenté, jamais eu envie de s’y risquer. Il n’est même pas certain qu’Eavan en veuille, de tout ceci. Pas alors que le monde brûle encore tout autour d’eux. Elle n’a pas besoin de ça. Pas la tête à s’y consacrer - et lui, est-il seulement capable de lui promettre ce qu’il n’a jamais juré pour quiconque ? Oui.

« What… what’s the next step now ? »

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Like a weary bird flying out over the most desolate sea, I finally had a place to land.
Bran Murray
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